La ville de Kissoudougou serait en proie à une forte mutation politique en ce moment. C’est ce que laisse entendre le fédéral de l’union pour le progrès et le renouveau (UPR), formation politique nouvellement arrivé dans cette ville, porte d’entrée de la partie forestière de la Guinée.
Parmi les nouveaux adhérents présentés samedi au siège du parti de Bah Ousmane à l’occasion de son assemblée générale ordinaire, il y a Karamoko Keïta. Tout premier secrétaire fédéral de l’upr à Kissidougou, l’homme a profité de son séjour actuel à Conakry, pour prendre part à la rencontre hebdomadaire du parti qu’il a rejoint.
L’occasion faisant le larron, M. Keïta a pris la parole pour dire tout son engagement au compte de sa nouvelle famille politique. Et l’opportunité qui s’offre à cette dernière de se faire une place dans la préfecture concernée.
Une opportunité due au fait que, présentement selon l’orateur, « …aucun parti ne peut se sentir en position de force à Kissoudougou, y compris le grand rpg… » dont il dit « se réserver de dévoiler les faiblesses et les forces. »
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Une faveur qu’il n’accordera pas à d’autres partis comme le parti des démocrates pour l’espoir (pades) de Dr Ousmane Kaba, l’union des forces républicaines (ufr) de Sidya Touré, le rassemblement pour un développement intégré de la Guinée (rdig) de Jean-Marc Telliano ou le parti de l’espoir pour le développement national (Pedn) de Lansana Kouyé. Des formations politiques en perte de vitesse selon la description faite par Karamoko Keita.
Cette cartographie faite, M. Keita affirme que l’upr a choisi le bon moment pour s’installer à Kissoudougou. Sans oublier de présenter ce qui s’apparente à un bilan de son équipe sur le terrain. Il s’agit du bureau fédéral, ceux des jeunes et des femmes déjà installés. Ne manquant plus que le bureau des sages sur les quarte prévus, informe-il.
Un bilan plutôt satisfaisant qui donne fière allure à celui qui peut légitimement prétendre insuffler la bonne dynamique à l’upr dans cette circonscription. D’où ce planning annoncé par le fédéral pour l’installation de l’upr à la base, « dans les 24 quartiers et 12 communes rurales » de Kissoudougou: « un plan d’action assorti d’un chronogramme » qui nécessite des « moyens logistiques » qu’il a demandés aux responsables de l’upr.
Comme pour dire que le parti a donc le choix d’accéder à la demande de son tout premier fédéral et espérer tirer profit de ce qui est présenté comme une redistribution des cartes dans la zone. Ou risquer sous peu de faire partie des « has been » à Kissoudougou qui, en dépit de la longueur d’avance du parti au pouvoir, n’est pas un terrain conquis, en tout cas à entendre Karamoko Keïta.