Le député et président du parti ARENA milite pour le dialogue sociopolitique en Guinée mais refuse de confondre vitesse et précipitation. Honorable Sékou Koureïssy Condé l’a dit ce mardi soir dans l’émission « Sans Concession » où il était l’invité.
Abordant le sujet, l’ancien ministre précise que «d’abord je dois féliciter le gouvernement et le président de la république pour avoir finalement accepté la création d’un organe spécialement chargé du dialogue. Donc ce décret du 27 janvier, je l’ai souhaité, je l’ai salué, parce que la seule recette que la Guinée et l’Afrique ont par rapport à la menace de violence, de division, c’est la paix, c’est le dialogue. La seule recette que nous avons, que les Européens n’ont pas, pour notre développement socioéconomiques et politique, c’est le dialogue ».
«Ceci dit, ajoute-t-il, il faut que les conditions objectives et subjectives de ce dialogue soient réunies. Donc tout cela part de la création d’un cadre permanent du dialogue, différent d’un cadre circonstancier, éphémère, improvisé que nous avons connu après une élection, après une manifestation, avec l’arrivé du représentant du secrétaire général des nations unies pour nous apprendre à être intelligents. Pour nous apprendre à se parler entre Guinéens ». Et d’insister «qu’il y a la création du cadre du dialogue que je salue parce que par vocation, par conviction, je pense que tout passe par le dialogue, premièrement ».
L’autre précision apportée par l’invité de Sans Concession, c’est que «la désignation du secrétaire permanent relève des compétences, délégations et attributions du président de la République. Indiscutable. Il peut choisir le citoyen qui lui semble être à même de porter cette responsabilité ».
Ces mises au point faites, préconise Dr condé, «nous devons faire en sorte que ce cadre de dialogue puisse commencer harmonieusement, que ce cadre soit meublé; puisque le décret est suffisamment explicatif sur les assemblées thématiques, sur le rôle du cadre de dialogue, il ne faut pas aller à la précipitation ».
En plus clair, «il faut commencer par une vaste campagne de sensibilisation pour amener les Guinéennes et Guinéens à accepter qu’il n’y a pas de démocratie dual, qu’il n’y a pas de démocratie communautaire. Et que le dialogue est la seule recette, quoi qu’il en soit, qui nous permette de constater qui a tort, qui a raison (…) et finalement trouver une solution par consensus … », tranche-t-il.
Pour rappel, le secrétaire permanent du cadre du dialogue, Fodé Bangoura, a déjà annoncé le début des travaux du cadre dialogue, sans oublier une séance de travail qu’il a organisée avec les acteurs du secteur des transports, alors les autres membres du cadre du dialogue ne sont toujours pas nommés.
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