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Cadre permanent de Dialogue : Baadiko dénonce déjà la méthode

Le cadre permanent du dialogue tel qu’il est annoncé dans le décret du 27 janvier dernier ne passe pas chez l’opposant Baadiko. Pour le député et président de l’union des forces démocratiques (UFD), la Guinée a besoin d’un autre type de dialogue pour résoudre ses problèmes et dans la durée. Il l’a fait savoir dans un entretien accordé à Guineenews.

Parlant du décret créant désormais un cadre permanent de dialogue, Mamadou Ba Baadiko ne semble pas très enthousiaste. « Nous avons vu le texte du décret qui est le cadre permanent du dialogue. Malheureusement, au vu de ce texte, nous sommes encore amenés à dire que c’est un gadget supplémentaire pour répondre aux multiples demandes dans ce sens et à la pression même de la communauté internationale pour qu’il ait le dialogue pour résoudre le problème guinéen », commente-t-il.  

Et l’opposant d’expliquer que : «la meilleure preuve c’est que ce texte ne dit absolument pas dans quel délai ce dialogue doit se passer, les modalités, l’ordre du jour, la durée et la portée des conclusions qui sortiraient d’un tel dialogue. »

D’où sa conclusion que « donc, c’est un gadget pour amuser la galerie, faire semblant qu’on est ouvert à dialoguer sans que ça n’ait aucune portée pratique pour résoudre les véritables problèmes auxquels font face la Guinée qui aujourd’hui est un pays déchiré, un pays bloqué, un pays attardé, un pays dans la misère la plus totale ; malgré toutes ses ressources connues. Ça ne ré sout aucun problème ».

Dans sa logique, M. Bah soutient que « la meilleure illustration, c’est que ça va ressembler comme deux gouttes d’eau au fameux dialogue de septembre 2019 convoqué également sous l’égide du Premier ministre, monsieur Kassory Fofana où les gens ont défilé avec des proclamations de foi, avec des mémos ; on s’est embrassé, tout le monde était content. Les gens ont été raccompagnés avec le prix du carburant. On a dit qu’on a transmis au président de la République puisqu’il y avait la question de la révision constitutionnelle et du troisième mandat. Alors même que la décision était ferme et irrévocable de la part du gouvernement ».

Pour sa part, Baadiko estime que « ce qu’il faut, c’est un dialogue sincère, sérieux, pour se pencher sur le devenir de la Guinée avec 62 ans dans lesquels c’est des tueries, c’est des affrontements, l’exclusion communautaire la régression économique et sociale pour toutes les couches populaires et laborieuses de la population. L’enrichissement illicite, la corruption, la naissance d’une très grande bourgeoisie ultra-riche et qui ne sait même plus que faire de son argent à force de piller les ressources de l’Etat ».

Dans sa contre-proposition, le président de l’UFD soutient : « qu’il nous faut de nouvelles institutions ». Et d’enchainer que selon sa vision, « nous avons appelé à une véritable fédération qui permettrait de sortir de ces affrontements politico-ethniques qui durent depuis pratiquement 1958. Créer un véritable cadre qui soit un véritable support de développement dans une Guinée réconciliée, unie, prospère où personne ne cherche à dominer l’autre comme c’est le cas aujourd’hui, où chaque communauté cherche à s’accaparer de l’appareil d’Etat pour son compte et en excluant les autres ».

Une vision dont le schéma ne devrait pas être l’apanage d’un individu ou un seul parti politique, à en croire à la réaction de Baadiko à la question de savoir, s’il avait une esquisse de la vision qu’il a déclinée.

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