Ce mercredi 16 août, au palais du peuple de Conakry, le Conseil National de la Transition (CNT) a présenté le document de programmation budgétaire pluriannuelle 2024-2026. Cela s’est déroulé en présence des ministères concernés, des partenaires sociaux (Organisations de la Société Civile) et économiques (secteur privé). Sur les 81 conseillers inscrits, 68 étaient présents.
Dans son discours, le ministre du Budget, Dr Lanciné Condé, a rappelé que le Document de Programmation Budgétaire Pluriannuelle comprend six grandes parties : le développement macroéconomique récent et les perspectives, l’exécution du budget à fin décembre 2022 ainsi que celui du premier trimestre 2023, les perspectives budgétaires pour la période 2024-2026, la stratégie nationale et les stratégies sectorielles, la stratégie de gestion de la dette à moyen terme, et l’analyse et la gestion des risques.
Selon le ministre Lanciné Condé, pour la période 2024-2026, qui correspond au cadre budgétaire pluriannuel, le taux de croissance moyen est estimé à 6,5%, avec un pic de 7,4% en 2026. Cette croissance sera soutenue par une forte mobilisation des investissements dans les secteurs secondaire (41%) et tertiaire (34%).
Il a ensuite indiqué que l’inflation sera maîtrisée à un niveau moyen annuel de 6,3% sur la même période, par rapport à 11,2% pour la période 2020-2022. « Ce niveau d’inflation est soutenu par l’amélioration des circuits de distribution, l’augmentation de l’offre de produits alimentaires et les actions renforcées de lutte contre la cherté de la vie. À cela s’ajouteront les efforts de stabilisation de la monnaie nationale, en particulier le rapatriement des recettes d’exportation », a-t-il expliqué.
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Il a continué en disant : « Avec un taux de croissance de 5,5% en 2022, l’activité économique guinéenne pourrait enregistrer une croissance de 6,1% en 2023, avec un taux d’inflation projeté à 9,2% en glissement annuel. Cela sera possible grâce à la bonne gestion des finances publiques en 2022, soutenue par les efforts de mobilisation des recettes budgétaires internes et de rationalisation des dépenses publiques. »
Dans la même optique, il a déclaré que les recettes du budget de l’État pour les trois prochaines années sont projetées à 108 131,81 milliards GNF, dont 96,66% proviennent des recettes intérieures.
« Il est prévu que la Direction Générale des impôts mobilise 54,56% de cette prévision, la Direction Générale des Douanes (DGD) participe à hauteur de 33,96%, et la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGT- CP) contribue à hauteur de 8,14%. En ce qui concerne les dons attendus, ils représentent 3,34% des recettes de la période. »
Le taux de change du franc guinéen devrait se déprécier en moyenne annuelle de 0,57% par rapport au dollar américain, toutes choses égales par ailleurs. Ainsi, on estime que le taux de change sera de 8 805,7 GNF pour 1 dollar en 2024, de 8 881,8 GNF en 2025 et de 8 899,9 GNF en 2026. Cette projection serait significativement modifiée en prenant en compte les impacts du projet Simandou et des mesures de rapatriement dans les calculs », a-t-il précisé.
En outre, il a insisté sur le fait que les recettes fiscales minières sont projetées à 16 899,14 milliards GNF et représentent 17,13% des recettes fiscales de la période. « Pour l’année 2024, le niveau des recettes budgétaires attendues est de 32 222,80 milliards GNF, dont 31 160,78 milliards GNF de recettes intérieures », a-t-il conclu.
