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Boycott des tribunaux et cours : Charles Wright menace les magistrats qui suivront l’AMG

En réaction à l’arrêté du ministre de la Justice qui suspend deux magistrats en fonction au tribunal de première instance de Labé, le président de l’AMG a demandé aux magistrats de rester à la maison. Cette décision est loin de faire reculer Alphonse Charles Wright. En tout cas, lors de son passage chez nos confrères de FIM FM, le Garde des sceaux s’est montré catégorique et menace tout magistrat qui suivra le mot d’ordre de l’Association des Magistrats de Guinée (AMG) d’en subir toutes les conséquences.

« Tout magistrat qui arrêtera (ses activités) sera considéré comme celui qui a abandonné son poste et on en tirera toutes les conséquences. Pour le moment, les magistrats continuent à vaquer à leurs obligations puisqu’ils savent qu’on ne peut pas réclamer la légalité dans l’illégalité », a-t-il déclaré.

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Sur sa décision contre les deux magistrats de Labé, source de la colère des magistrats, Charles Wright reste droit dans ses bottes. « Je ne rapporterai aucun arrêté. Il faut que cela soit compris dans la tête de tout le monde. L’arrêté a été pris dans la légalité. Moi j’ai saisi le Conseil (supérieur de la magistrature), j’ai du respect pour les membres du Conseil, ils prendront les décisions qu’ils souhaitent », a-t-il dit.

Le Garde des sceaux justifie sa décision par l’article 38 portant statut des magistrats en République de Guinée. Selon lui, cet article donne droit au ministre de la Justice de suspendre un magistrat. Et, dit-il, l’argument selon lequel il aurait fait immixtion dans la procédure ne tient pas. « La décision a été rendue depuis le 25 juillet. Cela veut dire que durant tout le processus du jugement, le ministre n’était même pas au courant… Si le magistrat voulait, il pouvait condamner [la prévenue] à deux ans ou vingt ans si la loi le lui permet. Ce n’est pas un problème pour moi… », a répliqué Charles Wright à ses détracteurs. Et de poursuivre : « alors que le département continue ses activités, on n’a rien à foutre de ce que les gens peuvent prendre comme décision. Mais quand la décision a été rendue, nous avons été informés que la dame a été retenue de manière arbitraire, illégale, en violation flagrante de la loi. J’ai dit à l’inspecteur des services judiciaires de faire son travail conformément à son statut et de me déposer le rapport. Et c’est ce qui a conduit à cette décision conformément aux dispositions de l’article 38 ».

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