Présenté par le procureur comme le leader de la » section cailloux de l’UFDG », Boubacar Diallo alias ‘’Grenade’’ a indiqué que cette section n’a jamais existé puisqu’elle a été » dissoute le lendemain de sa création « .
Boubacar Diallo a indiqué qu’il appartenait plutôt à la « section motard » il à laquelle il a adhéré en 2012.
« Vous étiez le leader de la section cailloux. Et comme les cailloux ne vous suffisaient plus, vous avez pris de l’arme… « , a accusé le procureur de la République qui a promis de démontrer la culpabilité de l’accusé dans son réquisitoire. À l’accusé de lui répliquer : » je n’ai jamais porté une arme. C’est à la gendarmerie qu’on m’a attribué cette arme « .
A son tour, l’accusé a indiqué que le procureur Souleymane Sidy Ndiaye avait demandé aux gendarmes de resserrer ses menottes. » Au bureau du procureur, il a demandé de resserrer les menottes… C’est après son bureau que j’ai finalement signée le document (l’audition) que j’avais refusé de signer. C’était au bout de quatre jours de tortures à la brigade de Kénien. Un gendarme m’avait conseillé de faire ce qu’on me demandait pour avoir la vie sauve « , a indiqué Grenade.
Sur les circonstances de son arrestation, Grenade a indiqué que c’est un élément du service des renseignement généraux de la Présidence qui lui avait téléphoné pour lui dire de venir chercher son argent ( 3 millions de francs guinéens) que lui devait un de ses frères. Arrivé à Bambéto où ils devaient se rencontrer, on l’a conduit à la brigade de Kénien où on lui a tout de suite tendue une audition dont il ne connaissait pas le contenu. » Quand j’ai refusé, le commandant m’a administré des gifles « , a-t-il poursuivi. Ce document, a-t-il ajouté, il finira par le signer sous l’effet de la torture. « On m’a déshabillé et on m’a mis sur une table et on a mis du courant électronique sur moi « , a-t-il expliqué.