Selon une source généralement bien introduite, une réunion d’urgence serait, actuellement, en cours, ce mardi, dans l’un des bureaux du port autonome de Conakry.
Tous les responsables du port sont actuellement en réunion, dit-il, dans l’un des bureaux.
A l’origine, Selon les informations du journal « Le Monde », l’industriel français, Vincent Bolloré serait entendu dans une enquête sur des soupçons de corruption autour de l’attribution de concessions portuaires à son groupe, au Togo et en Guinée.
C’est dans le cadre d’une information judiciaire ouverte notamment pour « corruption d’agents publics étrangers » et portant sur les conditions d’obtention en 2010 de deux des seize terminaux à conteneurs opérés par le groupe Bolloré sur le continent africain, l’un à Lomé, l’autre à Conakry, rapporte le journal français.
Cette affaire a débuté en mars 2011, quand quatre mois après son élection, le président Alpha Condé résilia la convention de concession du terminal à conteneurs du port de Conakry, octroyée en 2008 pour vingt-cinq ans à sa filiale Getma, au profit du groupe Bolloré.
Une bataille judiciaire s’engagea alors en France par son concurrent Necotrans. Interrogé en 2016, le président Condé avait lâché dans Le Monde. « Bolloré remplissait toutes les conditions d’appels d’offres. C’est un ami, je privilégie les amis. Et alors », s’était-il interrogé.
Grosse question donc : le groupe de l’industriel français aurait-il agi à travers sa société Havas, filiale du Groupe Bolloré, spécialisée dans la communication, pour aider le candidat Alpha Condé à accéder au pouvoir en 2010, en contre-partie de l’octroi du port de Conakry ?