A Boké, les habitants du quartier Lambanyi expriment leur inquiétude face aux fortes pluies diluviennes qui s’abattent sur la ville depuis le début du mois d’août. «On ne dort presque pas la nuit. On passe tout le temps à guetter aux alentours de nos maisons. En 2003, toutes les maisons ont été englouties sous les eaux ici à Lambanyi, et on s’est déplacé pour aller s’installer sur les hauteurs. Après cette catastrophe, nous n’avons rien reçu comme accompagnement de la part de l’État», déplore Maciré Bangoura.
La position géographique de ce quartier situé en aval du bras de mer qui se jette sur le Rio Nuñez ou des habitations poussent un peu partout fait craindre une possible montée du niveau de l’eau. Une situation qui doit attirer l’attention des autorités, afin d’éviter le pire. En 2003, une partie du quartier Lambanyi, situé en bordure de mer avait été touchée par une forte inondation suite à la montée du niveau de l’eau, causant des dégâts matériels considérables.
Vingt ans après, les sinistrés de cette catastrophe naturelle gardent encore ce triste souvenir. Le temps passe, l’inquiétude demeure. Malgré tous les nombreux risques, les constructions anarchiques ne cessent de gagner du terrain. Ici, en cas de fortes pluies, les maisons sont submergées par les eaux. Aujourd’hui, ces habitants dorment la peur au ventre, ne sachant plus à quel saint se vouer. Le directeur préfectoral de l’habitat de Boké demande l’arrêt immédiat des constructions dans cette zone inondable.
« La plupart de ces inondations tirent leurs causes dans l’occupation anarchique, lorsque les gens essaient de construire par ci et par là, sans faire recours aux services techniques de l’urbanisme et habitat, ça ne fait que conduire à ces situations», conseille Alexis Kolié, directeur préfectoral de l’urbanisme et de l’habitat et de l’aménagement du territoire.
La Prévention d’éventuelles catastrophes naturelles nécessite l’implication active des autorités compétentes, afin de stopper la progression de ces constructions incontrôlées des maisons dans ce quartier enclavé de la commune urbaine de Boké.