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Boké : à la découverte d’un tailleur exemplaire

Alsény Mohamed Dombouya AKA Alvin, est un jeune tailleur pas comme les autres. Assis derrière sa machine à coudre, jambes repliées, genoux écartés, Alsény Mohamed Doumbouya, tailleur de profession, est né en 1994 à Loungué modia en Sierra Leone où il fait ses études primaires, avant d’abandonner le chemin de l’école. Depuis, il a décidé de se lancer dans l’artisanat.

Aujourd’hui il s’est Installé dans un atelier d’une seule cabine situé au marché hangar au quartier Khougnewade1, dans la commune urbaine de Boké, avec son génie créateur, il est capable de fabriquer ces sacs à dos, en plastique des portes monnaie à un prix abordable, voire en chiffons, qu’il met à la disposition de ces clients avec un prix abordable.

Célibataire de son état, Alseny Mohamed Doumbouya gagne sa vie à travers ce métier, qu’il pratique depuis son jeune âge.  Dans son atelier, il gère plusieurs apprentis à majorité des femmes.

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« Je suis née en Sierra Leone, où mes deux parents s’étaient exilés. Et c’est là-bas que j’ai commencé mes études, je suis d’origine guinéenne je venais de temps à autre passer les vacances à Conakry précisément à Bonfi. Tout le monde n’a pas la chance de poursuivre les études, c’est pourquoi moi j’ai choisi ce métier, aujourd’hui je parviens à satisfaire mes besoins à travers ce métier de tailleur. Ce sac que vous voyez est unique, je l’ai fabriqué à travers des sacs en plastique recyclé et autres à l’aide de chiffons. Je l’ai revendu entre 60 à 70 mille francs guinéens ».

Dans son atelier évolue plusieurs apprentis, d’autres des élèves qui, après les cours, viennent apprendre auprès de lui.

« J’ai presque 10 apprentis, que je forme ici. Il n’y a pas de pagaille, elles se respectent et obéissent à mes principes. Quand quelqu’un à un problème familial, on lui apporte notre soutien », a-t-il précisé.

Pour terminer, le maître tailleur invite les jeunes à s’intéresser aux activités génératrices de revenus, afin de ne pas être à la merci des gens. Les artisans du centre-ville de la commune urbaine de Boké n’ont jusqu’à présent pas un endroit digne de nom, où écouler leurs produits. Car le centre d’exposition réalisé lors des fêtes tournantes en 2012 n’est pas encore opérationnel à cause du manque d’équipements. Aujourd’hui il est devenu une coquille vide, abandonnée aux intempéries de la nature. Toutes nos tentatives pour joindre le président des artisans, de la préfecture de Boké ont été sans succès

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