Très tôt dans la matinée de ce jeudi 5 juillet, les taxi-motards et les femmes sont descendus sur la route nationale Boffa- Boké. Ils ont érigé des barrages empêchant les usagers de circuler. En cause, la décision du gouvernement qui augmente le prix du carburant à la pompe de 8000 à 10.000 francs guinéens depuis le 1 juillet dernier.
Le secrétaire général des syndicats des transporteurs, Aboubacar Balakai Diallo, donne des explications : « …nous sommes en grève générale déclenchée par l’inter centrale syndicale USTG-CNTG. Il est interdit aux transporteurs de voyager, mais il y a des gens qui ne comprennent pas. C’est pour cette raison que les chauffeurs et les taxi-motards, appuyés par les femmes ont décidé de mettre des barrages pour empêcher la circulation. Ici, c’est une route où il y a beaucoup de trafics. C’est le passage de ceux qui quittent Gambie, Bissau, Sangarédi et Boké. Regardez, plus de cent trente voitures sont bloquées. Que l’État comprenne ce message! La vie des populations dépend du carburant. Aujourd’hui, chacun fixe son prix comme bon lui semble. Au marché, les denrées de première nécessité n’ont pas été épargnées. Ce sont les conséquences de cette augmentation du prix du carburant.»
Pour le chauffeur Alpha Tobi Cissé et M’Mamie Camara vendeuse de poisson, il y a du n’importe quoi dans le marché. Chacun cherche à piller son prochain, Déjà au marché noir, un litre d’essence se négocie entre 12000 à 1300 francs guinéens.