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Boffa: le poste de santé de Lisso manque de  tout

La sous-préfecture de Lisso est l’une des sept communes rurales de Boffa, située à cinquante kilomètres du centre-ville de Boffa. Depuis quelques années, cette commune rurale  est confrontée  à d’énormes difficultés sanitaires qui s’expliquent par le manque criard de lit  et de personnel dans cette structure sanitaire.

Au début des années 2000, le poste de santé de Lissa accueillait les patients venus des dix districts  pour avoir les premiers  soins.  Désormais, cette période est révolue. Dorénavant, ce poste de santé  ne peut plus assurer les  premiers soins pour les malades qui s’y rendent. Et pour cause, il y a un manque des équipements  adéquats. Aujourd’hui, il n’a qu’un seul lit pour une population cible de treize mille trois cent cinq habitants.

Pour la rénovation et l’équipement, le médecin  suppléant   demande de l’aide. « Les équipements de travail sont insuffisants alors que le centre fait face à un réel manque de personnel qualifié dans certains services.  Lisso est une sous-préfecture qui est géographiquement excentrée par rapport à sa zone de desservi. Les zones sont inaccessibles. C’est pourquoi, notre consultation par jour est très réduite. Nous couvrons presque les zones qui sont à l’autre rive de la Fatala.

Par jour,  rarement,  cinq personnes viennent se faire consulter. Nous sommes confrontés au manque d’infrastructures. Celles qui existent sont très  vétustes, il n’y a pas de lit, ni de table d’accouchement. La maladie qui frappe majoritairement la population de Lisso en premier lieu, c’est le paludisme.

Là, nous le reconnaissons, parce que c’est le paludisme qui a le taux le plus élevé par rapport aux autres maladies. Nous avons les cas d’infections respiratoires aiguës (IRA). Mais ça aussi, c’est périodique, surtout pendant la saison sèche. Il y a des cas de diarrhée et cela est lié à la non-consommation de l’eau potable. (…) On n’a pas un moyen de déplacement pour les femmes enceintes. Ce que je regrette dans ce poste de santé, c’est sa vétusté. On a besoin du soutien de la part des ressortissants, du gouvernement et des personnes de bonne volonté mais surtout, le ministère de la Santé », déplore Traoré Namory.

Pour le sous-préfet de cette  sous-préfecture, Saa Mathieu Kamano, le poste de santé est confronté à assez de problèmes. « Quand  parfois, on envoie  un malade, c’est un problème, surtout si c’est une femme  en état de famille pour son accouchement. Car, il n’y a pas de lit d’accouchement, ni de lit de consultation. A cela, s’ajoute le manque de médicaments. Nous demandons l’Etat et aux fils ressortissants de Lisso de nous venir en aide », sollicite-t-il.

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