La grève déclenchée par Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée se poursuit à Boffa, où le mot d’ordre de grève est largement suivi dans les établissements publics, a-t-on constaté sur place.
C’est depuis le 9 janvier dernier que cette grève a été déclenchée par le Slecg d’Aboubacar Soumah, et à Boffa la grève continue de plus belle, impactant ainsi négativement sur le système éducatif dans cette préfecture de la Basse Guinée.
Tous les établissements publics secondaires et élémentaires sillonnés restent toujours fermés. Parfois certains élèves se présentent, mais les enseignants eux continuent de bouder les classes.
Selon le secrétaire préfectoral du Slecg, Minkaïlou Sylla, la grève continue et ce jusqu’au bout. « La grève c’est pas pour Aboubacar Soumah seul, c’est pour tous les enseignants, c’est une lutte noble et commune, donc quand il y a un franc qui tombe, c’est à l’avantage de tous les enseignants. Nous, nous sommes prêts à tout et nous ne sommes pas prêts à échanger notre dignité avec des miettes à cause de 50.000 fg et 100.000fg. Nous c’est l’avenir que nous visons. Il y a certains des enseignants qui qui sont à la retraite aujourd’hui, ils n’ont pas pu construire même une case à cause de leurs salaires misérables. Donc la grève continue, nous sommes tous Guinéens, personne n’a payé la carte de séjour pour son prochain pour séjourner ici, la grève continue », a-t-il martelé.
Interrogé sur cette grève, un enseignant qui a abandonné les cours et qui a gardé l’anonymat, explique pourquoi il continue de rester à la maison.
« C’est parce que nous sommes derrière Aboubacar Soumah. Nous combattons pour la même cause qui est l’intégration à la fonction publique des contractuels d’Etat et l’augmentation des salaires. Depuis l’année passée nous sommes dans cette lutte. Nous sommes derrière le général Aboubacar Soumah », a juré notre interlocuteur.