La grève générale et illimitée déclenchée par le SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée), continue de paralyser le système éducatif guinéen. Pour la journée de ce mardi 23 octobre, on assistait à une reprise timide des cours avec un peu plus d’enseignants et d’élèves dans la salle.
Au collège lycée Marien Gouabi, des enseignants et leurs élèves en situation de classe ont été lapidés par un groupe d’enseignants grévistes dans les bandes de 10heures.
Sur les circonstances de leur agression, Salifou Hafiz Koulibaly, un des enseignants victimes, explique : « on avait bien commencé les cours tout le matin. Mais subitement aux environs de 10heures, des gens ont commencé à nous lapider. Bien avant, il y a eu un premier groupe d’enseignants qui était venu pour nous faire sortir de la salle. Mais les élèves se sont farouchement opposés et c’est après cela qu’ils ont commencé à nous lapider et à nous insulter.»
Pour un des enseignants grévistes qui s’est exprimé sous l’anonymat, les enseignants qui étaient en classe sont traîtres : « le combat que nous menons est commun et va dans l’intérêt de tous les enseignants. Nous avons eu cette attitude en réaction contre leur entêtement.»
Quant à Salématou Sylla, élève au lycée Marien Gouabi de Boffa, elle invite les autorités de se pencher sur l’avenir des enfants guinéens qui sont dans leur ensemble pauvres et qui évoluent dans les écoles publiques.
Il est à signaler, toutefois, que les élèves des écoles privées suivent normalement les cours