Depuis la semaine dernière, l’accès aux réseaux sociaux les plus populaires est bloqué en Guinée. Les ressortissants du pays à l’étranger ont du mal à prendre les nouvelles des proches en Guinée. L’apparition des réseaux sociaux a permis aux usagers de communiquer à faible coût contrairement aux appels téléphoniques.
La rédaction de Guineenews a échangé avec quelques Guinéens de l’étranger pour comprendre comment vivent-ils cette situation.
Alpha Oumar Diallo vivant en Guinée-Bissau fustige : » c’était très facile de communiquer avec les parents en Guinée à travers les réseaux sociaux. A présent, nous sommes obligés d’acheter des crédits d’appel pour appeler simplement pour prendre des nouvelles des parents. Il n’est pas facile d’appeler tout le monde avec les crédits d’appel car c’est coûteux. Ils sont très nombreux en Guinée certains à Conakry d’autres à l’intérieur de pays. Donc on ne peut pas appeler tout le monde avec le crédit d’appel« .
De son côté, Mamadou Diafouna résident à Gagnoa en Côte d’Ivoire indique : « j’ai des difficultés à entrer en contact avec un oncle qui devrait quitter la Guinée pour la Côte d’Ivoire. Il n’avait pas le complément de transport pour traverser la frontière. Donc il a payé le transport jusqu’à la frontière arrivé là-bas j’ai perdu son contact parce que je ne pouvais plus l’appeler. Voilà donc depuis je ne peux pas l’ui envoyer de l’argent pour qu’il puisse continuer le voyage« .
Pour sa part, Alpha Oumar à Madrid ajoute : « c’est le weekend on profite pour échanger et prendre des nouvelles des parents et proches en Guinée. Depuis vendredi, ils se connectent là-bas à l’internet mais il ne peuvent pas utiliser les réseaux sociaux. C’est l’argent qui se perd« .
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Mamadou Aliou au Liberia souligne : « j’ai un projet de construction en Guinée. Et c’est à travers WhatsApp je communique avec les proches mais je ne trouve pas de moyens pour amener un montant de 2500 dollars afin que la famille me trouve une parcelle pour construire. Actuellement pour appeler en Guinée il faut 10 dollars pour parler pendant 4 minutes. On ne peut pas communiquer longtemps avec cette façon« .
Michael Bah en Espagne renchérit : » depuis le blocage des réseaux sociaux, je suis obligé d’acheter du crédit d’appel à 5 € pour appeler en Guinée et prendre les nouvelles de mes enfants. Actuellement ma maman est malade. Je l’appelle à chaque deux jours pour avoir ses nouvelles donc je suis dans les difficultés vraiment« .
Mamadou Dian Bah au Sénégal va dans le même sens : « depuis la coupure des réseaux sociaux, j’achète du crédit pour appeler la famille. 1000 francs CFA pour parler pendant 3 minutes. Je demande aux autorités de corriger cette situation « .