Les jours se suivent et se ressemblent pour Bel Air Mining, qui semble être embourbée dans une série d’ennuis. Après l’interpellation momentanée de son Directeur des opérations, Douglas Ross, la semaine dernière, c’est autour de son ancien Directeur Général, Karim Ghawi, d’être placé en garde à vue ce lundi soir.
Cette dernière information a été vérifiée par Guineenews, comme toujours, et confirmée par l’avocat de Bel Air Mining. Joint au téléphone par votre site de référence, Maître Aboubacar Sidiki Kanté explique : « Effectivement, hier, il a été entendu comme convenu pour communiquer des documents dans le cadre de son audition. C’était sa quatrième, sinon la cinquième audition. Nous sommes arrivés vers 14 heures, les documents ont été communiqués à la commission.
Ensuite, vers 20 heures, la commission a jugé utile de procéder à une audition additionnelle (le réentendre). Nous nous sommes prêtés à cet exercice jusqu’à 23 heures. C’est seulement après son audition et la présentation des faits que les officiers de police judiciaire (OPJ) ont décidé de le placer en garde à vue et de confisquer son téléphone« , a indiqué le conseiller de Bel Air Mining.
À la question de savoir si cette procédure est liée à des faits de corruption, l’avocat répond : « Cela fait suite à la dénonciation de Monsieur Mamadou Saïdou Bah contre la société Brute… ».
Toutefois, il rappelle que cette dénonciation porte sur des faits antérieurs à la gestion de M. Ghawi, qui n’a été à la tête de Bel Air Mining et de Brute que pendant deux mois.
Il confirme également que d’autres responsables ont été entendus dans cette affaire, notamment M. Douglas Ross, qui a été auditionné trois fois.
Cependant, concernant Brute, une source proche du dossier, sollicitée par Guineenews, réfute catégoriquement ces allégations. « Ce n’est pas vrai« , réagit notre interlocuteur, expliquant que « les deux personnes visées par l’affaire Brute sont Sean Gallagher et Douglas Ross. »
Il ajoute que « Douglas Ross (Directeur des opérations) et le Directeur Financier de Bel Air Mining ont procédé à la dépréciation et au transfert des équipements de Brute Guinée vers Bel Air de manière frauduleuse, dans le but d’éviter de payer les droits de douane, sans avoir la moindre autorisation pour agir au nom de Brute Guinée. »
C’est dans ce contexte délétère que l’ancien ministre Amara Somparé a été nommé à la tête de Bel Air Mining. Cela semble indiquer que la tâche qui l’attend n’est pas des plus enviables. En tout cas, sa mission semble être de maintenir Bel Air Mining en activité en Guinée.