Il y a longtemps que le cas des barrages routiers et des problèmes qu’ils génèrent dans la circulation interurbaine est à l’ordre du jour chez nous. Sans jamais que l’aboutissement espéré et formel soit trouvé. Depuis des décennies qu’on en parle, c’est à un recommencement perpétuel que nous avons toujours assisté. Des plaintes et récriminations incessantes sont rapportées par des transporteurs, mais aussi des voyageurs qui collent, à tort ou à raison, des épithètes peu élogieuses à ces postes de contrôle. Pour tout dire, le nombre assez élevé de ces barrages placés le long des axes routiers du pays est fortement réprouvé par les citoyens.
Mais, ce qu’il faut retenir, c’est que chacune des deux parties tirent le drap de son côté. Pendant que les transporteurs se plaignent, les agents mis en cause par leurs pourfendeurs ne restent pas insensibles ou indifférents. Devant tant de hargne et d’invectives à leur endroit, ils déclarent être sur le terrain pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Ce qui fait partie de la mission régalienne qui leur est dévolue.
Le contrôle routier est assuré par la police et la gendarmerie. La première s’occupe des centres urbains sur un rayon de 05 km, pendant que l’autre prend le relais dans l’espace qui suit immédiatement, jusqu’à 05 km avant la ville suivante. C’est le domaine de la rase campagne. Il occupe au moins 70% du territoire. Et c’est là qu’il y a toute cette polémique. Non pas parce que les gendarmes ne font pas bien leur travail, mais parce que les usagers ont beaucoup de réserves contre les barrages qu’on prétend qu’ils ont installés ici et là.
Qu’en est-il réellement de ces barrages ?
La gendarmerie routière soutient n’en avoir aucun de fixe, depuis que les autorités de l’ancien régime ont décidé de les supprimer. L’on se souvient qu’à la suite de l’augmentation du prix du carburant à la pompe, le gouvernement a pris des mesures d’accompagnement parmi lesquelles figure la suppression de tous les barrages routiers, en dehors de ceux du Km 36, des sites miniers et des frontières terrestres.
On en voit quand même à l’intérieur du pays
Depuis le 05 septembre, on assiste au retour des barrages routiers. Dans une publication récente, titrée : « Barrages routiers et rackets : le calvaire des usagers de l’axe Conakry-Kankan », le correspondant de votre site dans la capitale de la savane, Amadou Timbo Barry en a dressé le nombre exact qui existe entre la capitale et la cité de Nabaya.
Mais, cette fois, au lieu que ce soit seulement la gendarmerie routière, communément appelée brigade mobile, on y trouve l’essentiel des corps habillés : police, douane, conservateurs de la nature et militaires. Avec tout ce que cela produit comme encombrement, alourdissement du contrôle, perte de temps et stress.
On a l’impression que chaque préfecture ou région a pris l’initiative de désigner ou pas un corps de défense et de sécurité pour placer des barrages sur son territoire.
La réaction du CNRD est vivement attendue pour tirer cela au clair et régler définitivement le problème.