La grève générale illimitée déclenchée hier lundi 26 février, à l’appel des centrales syndicales, continue de paralyser le pays. En tout cas, la capitale Conakry est pleinement touchée, à travers les secteurs bancaire et éducatif.
En dépit de la morosité très remarquée encore dans la circulation, le trafic routier semble reprendre partout, y compris sur l’autoroute Le Prince. Mais cette apparence est plutôt trompeuse sur la grève qui bat encore son plein dans deux secteurs importants : l’éducation et la banque.
Selon nos constats, de Lambanyi à Kaloum, les banques commerciales sont quasiment toutes fermées. Les écoles publiques et privées visitées aussi sont toutes fermées.
A propos des banques, un économiste abordant la question prévient : «si les banques continuent de fermer, nous allons vers l’asphyxie de l’économie du pays ». Et d’expliquer, «quand les banques sont fermées, les stations-services ne vont pas continuer de servir parce qu’elles n’ont pas où garder l’argent de la vente. Même chose dans le commerce général où les grossistes ne vont pas prendre le risque de garder l’argent par devers eux».
Comme pour dire que tant que le secteur bancaire restera fermé, la grève aura son impact sur le pays.