Les propos du président Alpha Condé tenus dimanche à Tormélin, une localité située à une trentaine de kilomètres de la commune urbaine de Fria, en marge de la visite d’un projet agricole financé par le Maroc sont mal perçus par l’opinion nationale.
Joint au téléphone par Guineenews ce lundi 29 mars, le président du parti Union des Forces Démocratiques (UFD) et également député à l’Assemblée nationale, Mamadou Badicko Bah trouve que ces propos vont en contre sens avec l’intégration africaine. Lisez sa réaction !
«Le mot complot me fait peur (rire), il me rappelle d’un mauvais souvenir. On espère ne pas être au retour des démons du passé. Le Sénégal à l’époque a été totalement contrôlé par la France. Aujourd’hui, c’est quand même différent. J’espère que fraternellement on va arriver à trouver d’autres voies que de crier au complot parce que, c’est difficile et dramatique, puisque, c’est l’empire du Ghana.
On espère qu’on va sortir de cette situation, c’est regrettable, ce sont des vieux démons et aucun des deux pays ne gagne. L’impact de la fermeture de la frontière guinéo-sénégalaise touche les deux peuples avec des conséquences. Par exemple, le problème du barrage Souapiti, nous avons appris de sources non officielles que le Sénégal aurait dit qu’il n’est plus acheteur du courant produit à Souapiti alors que, c’était un projet d’envergure régionale. Que le Mali aurait dit qu’il a d’autres solutions et que la Côte d’ivoire, elle aussi aurait dit qu’elle est prête à nous vendre du courant si on n’en veut. Tout cela est de très mauvais augure pour l’intégration régionale. C’est pourquoi, il faut que les responsables des différents pays résolvent leurs différends et qu’ils laissent les populations vaquer à leurs occupations», a-t-il expliqué.