Lancés en mai 2019, les travaux de réhabilitation du trochon Coyah-Dabola de la route nationale N°1 pour une distance de 370 kilomètres connaissent un retard dans l’exécution. Les travaux devraient s’achever en février 2022. Les imprévus liés au COVID n’ont pas permis de respecter le délai. Un rallongement de 16 mois avait été accordé. Pendant que les travaux restent à finir, la route est agressée par les usagers.
Dégâts corporels et matériels sont visibles sur plusieurs endroits de la route.
L’épandage de lubrifiants sur la route par des véhicules en panne. Le déversement d’huile de moteur, carburant, vérin, hydrolique sur la chaussée. Conséquences : le ramollissement de la couche de roulement, la création de nids de poules, le cisaillement du bitume. des trous laissés sur le bitume sous l’effet des crics lors de dépannages des camions et l’incendie des véhicules sur le bitume.
Avec la réhabilitation de cette route, plusieurs hameaux ont été isolés par l’élévation en hauteur de la route ou par la création de caniveaux empêchant les habitants de trouver un accès. Par endroits, les populations se font un accès en remplissant le caniveau de pierres. Ce qui entraîne pendant les pluies l’écoulement de l’eau sur la chaussée. D’autres déversent les ordures dans les caniveaux.
Malgré qu’il reste encore des travaux à réaliser, on constate actuellement que la route est muette ( absence des panneaux de signalisations, de balises, de glissières de sécurité, de zones d’arrêt d’urgence, des aires de repos et de stationnement).
Il est important que cette route soit protégée car elle a coûté 357 millions de dollars. Elle a une tracée au standard de la CEDEAO d’une route de 2×1 voie et large de 7 mètres.
Ces travaux font partie d’une convention entre la Chine et la Guinée qui porte sur une enveloppe de 20 milliards de dollars contre des mines guinéennes, communément appelé « Accord mines contre infrastructures », signé par le régime de Alpha Condé en septembre 2017.