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Avant-projection de «L’article 352 du code de l’enfant !», un film sur le viol en Guinée

«L’article 352 du code de l’enfant !» Tel le titre d’un film dont l’avant-projection a mobilisé plusieurs invités ce mardi, 28 décembre 2021, à la Bluezone de Kaloum. Dans ce film de dix-huit minutes, Mawata Camara, la réalisatrice, met à nu les techniques par lesquelles des violeurs procèdent pour accomplir leur sale besogne. La cinéaste fait également un travail de catégorisation des victimes du viol, sans occulter les sanctions encourues par ceux qui s’adonnent à la pratique. Elle qui prône un durcissement des peines contre les coupables et plus de vigilance chez les parents. 

Mawata Camara est une femme engagée. Depuis 2016, elle a commencé à s’intéresser à la lutte contre ces fléaux à travers les images qui dénoncent les pratiques de viol. «Il est très difficile de mener une grossesse jusqu’à terme, il est très difficile d’élever un enfant et voir cet enfant ou cette fillette être violé(e) par un individu. C’est choquant. C’est ce qui a fait que je me suis mise dans la peau de celles qui sont victimes, les mamans qui sont victimes, pour pouvoir réaliser ce film-là », explique-t-elle.

Selon la réalisatrice, tous les jours, on entend dire que telle fillette, telle femme enceinte ou telle vieille a été violée. Mais où nous allons ? Qu’est-ce qui se passe ? Où se trouve la justice ? S’interroge Mawata Camara. «Je voudrais que la justice accentue les peines contre les violeurs reconnus coupables. Qu’on les châtie ou qu’on les castre à vie, je me sens révoltée. Est-ce qu’on peut dire à une fillette vas bien t’habiller pour ne pas être violée ? Je pense que les violeurs font exprès», mentionne-t-elle. Tout mon objectif aujourd’hui, poursuit la réalisatrice, c’est d’élaborer un projet de projection de ce film dans les quartiers populaires. Parce que tout le monde ne peut pas venir dans les salles de cinéma et ceux qui sont à l’intérieur du pays ne peuvent pas le regarder ici.

Placée sous le haut patronage de la ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, la cérémonie d’avant-projection du film a connu la présence de plusieurs personnalités. Parmi ce parterre d’invités, il y avait la présence de Hadja Aissatou Barry, cheffe de cabinet du ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables par ailleurs représente de la ministre, et le représentant de l’Office pour la Promotion des Genres et des Mœurs (OPROGEM).

«Je pense que ce film est un film non seulement de plaidoirie mais aussi de sensibilisation pour que et parents et les auteurs prennent conscience cet état de fait. Ne pas laisser son enfant partir dans les mains de qui que ce soit. Quelles que soient vos relations», a commenté la cheffe de cabinet du ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, Hadja Aissatou Barry.

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