Le ministère de la Jeunesse a servi de cadre ce mercredi 2 mai, à la réunion du comité de pilotage du projet d’autonomisation, de réinsertion sociale et de renforcement de la participation citoyenne de 500 jeunes à la sécurité et à la prévention de la violence dans les communes de Ratoma, Matoto et N’Zérékoré, a-t-on constaté sur place.
S’exprimant au nom de la Coordinatrice résidente du Système des Nations-Unies, Séraphine Wakana, Eloi Kouadio IV, Directeur pays du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a rappelé que ce projet est financé par le Fonds de la Consolidation pour la Paix (PBF) et qu’il est mis en œuvre par trois agences des Nations Unies, à savoir : l’ONUDI, PNUD et ONU-Habitat en étroite collaboration avec les départements ministériels et les organisations de la société civile.
Poursuivant son allocution, M. Kouadio IV a indiqué que le projet vise à mobiliser les jeunes dans une synergie dynamique avec les leaders locaux et les services de sécurité afin de réduire les actes de délinquance et de violence urbaines dans les communes de Ratoma, de Matoto et de N’Zérékoré. «Toutes ces interventions se font à travers une insertion socio-économique des jeunes désœuvrés», a-t-il précisé.
Dans la même logique, Eloi Kouadio IV a fait comprendre que ce projet est spécifique en son genre dans la mesure où il lutte contre l’insécurité dans les quartiers à travers la formation des jeunes sur le civisme, la citoyenneté, la prévention de la gestion de conflit ainsi que l’éclairage des points obscures. Le projet fait aussi la promotion de la jeunesse par la réalisation de certaines activités à haute intensité de main d’œuvre et la mise en œuvre des activités génératrices de revenus qui vont contribuer sans nul doute à l’insertion de jeunes et à leur épanouissement.»
Huit mois après son démarrage, a fait savoir M. Kouadio IV, le projet a enregistré des progrès et des résultats significatifs malgré les conditions socio-sécuritaires difficiles observées dans le pays en général et dans les zones d’intervention du projet en particulier.
«Ces résultats sont articulés autour de trois entités, indentification des causes de l’insécurité dans les quartiers les plus exposés à travers les études diagnostic locales de sécurité dans les trois communes cibles du projet, la réalisation d’une enquête de perception de l’insécurité dans les communes de Ratoma, Matoto et N’Zérékoré et l’interdiction d’une approche participative de 500 jeunes désœuvrés, marginalisés ou potentiellement violents dont 49 de femmes», a-t-il énuméré avant d’annoncer que le processus de conversion de ces jeunes en acteurs paix est déjà lancé dans leurs quartiers respectifs.
Prenant la parole, le chef de cabinet du ministère de la Jeunesse, Marcel Tamba Millimono, qui représentait le ministre Moustapha Naïté à cette cérémonie, a abondé dans le même sens que son prédécesseur.
Selon lui, ce projet prend en compte une autre préoccupation de la population notamment dans les grandes communes qui ne sont pas ciblées au hasard. «Il s’agit des questions de sécurité et de paix. La préoccupation est importante dans la mesure où sans paix, sans sécurité, on ne peut aucunement envisager de développement durable», a-t-il rappelé.
A en croire M. Millimono, il y a une autre dimension du projet extrêmement important. C’est, dit-il, la question de la participation de la jeunesse qui est la vie de la nation. « L’idée générale même du projet est de faire en sorte que les jeunes qui vont être accompagnés s’impliquent activement dans la vie de leur communauté», a-t-il souligné.
Pour terminer, M. Millimono a déclaré que la réussite du projet dépend de l’implication de tous les acteurs. «Après huit mois, nous pensons que le projet est extrêmement important à travers ses résultats que nous devons à tous aux acteurs du côté du Système des Nations-Unies que du gouvernement. La réussite du projet dépend en grande partie l’implication de tous les acteurs», a-t-il fait savoir.