Un atelier sur autonomisation des femmes et coordination des partenaires techniques et financiers en Guinée s’est tenu ce vendredi 16 décembre à Conakry.
Dans son discours de lancement des travaux, Guy Léon Jean Hambrouck, l’ambassadeur de la Belgique en Guinée a rappelé que la semaine passée, ils ont clôturé les 16 jours d’activisme contre les Violences Basées sur le Genre (VBG). « Chaque année, les acteurs de développement et les autorités guinéennes réaffirment leur attachement
à combattre l’impunité contre la violation des droits des femmes en Guinée », a-t-il indiqué.
Poursuivant son intervention, le diplomate belge a annoncé que cette semaine, ils vont continuer les échanges sur un autre type de droit des femmes car, a-t-il dit, au-delà des Violences Basées sur le Genre, il est très important que les Guinéennes puissent avoir la capacité de créer et d’agir sur les décisions qui affectent leur vie, qu’elles prennent conscience individuellement ou collectivement de l’impact que les structures des pouvoirs publics ont sur leur vie. Et qu’elles acquièrent la confiance en elles, nécessaire pour remettre les questions des inégalités de sexes qu’elles subissent.
« Malheureusement les femmes guinéennes n’en sont pas encore à ce niveau car, les stéréotypes et les pesanteurs socioculturelles et les inégalités de toute sorte sont encore loin d’être éradiqués« , a-t-il déploré.
Plus loin, il a déclaré que le Royaume de Belgique soutient l’émancipation de la femme et de la jeune fille à travers des appuis et approches variés. « La coopération belge considère le genre comme un axe transversal dans tous les programmes qu’elle appuie pour que ceux-ci tiennent comptent de tous les défis auxquels sont confrontés les femmes », a-t-il souligné.
Dans la même logique, il a fait savoir que depuis que la Guinée est devenue un des 14 pays partenaires de la coopération belge en 2015, la Belgique à travers son Agence de développement Enabel, a mis un accent particulier sur des projets spécifiques d’appui à l’entreprenariat féminin, à la promotion des droits reproductifs des femmes et la lutte contre les VBG.
« Nous sommes convaincus qu’investir dans les femmes contribuent au développement économique et social de la Guinée mais nous ne pouvons pas y arriver sans la collaboration et la contribution de tous autres acteurs. C’est pourquoi la Belgique attache une grande importance au développement des synergies et des complémentarités avec les autres partenaires techniques et financiers et une meilleure coordination de tous les acteurs sous le contrôle et le leadership du gouvernement guinéen », a-t-il signalé.
Pour terminer, il a laissé comprendre que cet atelier a pour objectif de lancer un travail de mise en commun des outils et modules de formation que les acteurs utilisent en vue d’un enrichissement mutuel, une meilleure coordination, et une meilleure complémentarité.
Interrogée, la première vice-presidente du Conseil National de la Transition (CNT), Maimouna Yombouno, a fait remarquer que la Belgique est en train de faire beaucoup de choses pour la Guinée à travers Enabel. Mais, a-t-elle précisé, les défis restent énormes d’où il faut des plaidoyers.
Quant à Marie Goretti Nyrarukoundo, cheffe de coopération à l’ambassade de Belgique, elle a affirmé qu’il s’agit de mettre ensemble tous les acteurs du secteur de l’autonomisation des femmes et de l’entreprenariat féminin.
