Contrairement à l’ex-député de Kaloum Cheick Touré, l’ancien député de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) Ben Youssouf Keita a pu être entendu ce jeudi 23 juillet par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DPJ) pour « troubles à l’Etat », a-t-on constaté sur place.
Interrogé, l’avocat du prévenu Me. Mohamed Traoré revient sur cette audition : « Ben Youssouf Kéita a apporté toutes les réponses qu’il a jugées appropriées. L’audition s’est passée dans les conditions régulières et dans le strict respect de ses droits. Sans vouloir trahir le secret de l’enquête préliminaire, je précise que les questions ont tourné essentiellement sur l’organisation de la manifestation du 20 juillet 2020, qu’elle a été sa participation dans les préparatifs de cette manifestation. Apparemment, les infractions qui lui sont reprochées semblent se reposer essentiellement sur son appartenance à un parti politique qui émane du Front Nationale pour la Défense de la Constitution (FNDC). Les manœuvres et actes qui sont visés par l’article 561 du code pénal, il n’y a eu aucun élément tangible pouvant mettre en cause la responsabilité de M. Keita dans quelque infraction que ce soit. L’audition est terminée, on nous dit de rentrer qu’ils nous feront appel en cas de besoin. Dans le code pénal guinéen, il n’existe aucune une infraction appelée trouble à l’Etat. Par contre, il y a un chapitre appelé trouble à l’Etat par dévastation, par destruction ou pillage. En formulant l’infraction comme elle l’a fait, je pense que la DPJ doit suffisamment respecter les dispositions du code pénal. Mais comme il a été indiqué dans la convocation, qu’il consistait de poursuite ou d’une enquête basée sur l’article 561 du code pénal, nous avons compris qu’il s’agit du délit de manœuvres et de actes de nature à compromettre la sécurité publique et à porter une atteinte grave à l’ordre public. »