Après plusieurs mois de suspension, les audiences criminelles ont repris au tribunal de première instance de Mamou le mardi 20 décembre 2022. Plusieurs dossiers de crimes étaient inscrits au rôle : 9 cas de viol, 3 cas d’assassinat, 2 cas de vol à main armée, 1 cas de meurtre et 2 cas de séquestration.
Après deux jours de débats, ce jeudi 22 décembre, des lourdes peines allant de 10 à 30 ans de prison ont été prononcées contre les accusés.
Dans le premier dossier, Mamadou Alimou Diallo, 25 ans, est poursuivi pour viol contre une vieille femme à Soumbalako. Les faits se sont produits au mois de mai dernier. L’accusé a reconnu les faits. Il a soutenu avoir agi sous l’effet de l’alcool. Pendant que la victime dormait la nuit dans sa chambre conjugale, Alimou est entré dans la chambre par la fenêtre pour commettre sa forfaiture.
Dans ses réquisitions, Souleymane Kouyaté le représentant du ministre public a requis contre l’accusé la peine de 10 ans de prison.
La défense s’est efforcée a convaincre le tribunal « sous l’effet de l’alcool, il a agi sans discernement« .
Pour la répression, le président du tribunal a retenu l’accusé dans les liens de la culpabilité et l’a condamné à la peine de 10 ans de réclusion criminelle dont 5 ans de période de sûreté.
Dans le second dossier, Ousmane Diallo dit Koulbi, 23 ans, mécanicien, est aussi poursuivi pour viol sur une fille de 12 ans. Les faits se sont produits à Bantanko dans la sous préfecture de Porédaka courant juin dernier au lendemain d’une soirée récréative. L’accusé a rejeté les faits. La marâtre de la victime a soutenu disposer suffisamment de preuve.
Malgré le désistement de la partie civile, le président du tribunal lui a condamné à la peine de 10 ans de réclusion criminelle dont 5 ans de période de sûreté.
Dans le troisième dossier, Boubacar Siddy Camara, 19 ans, soudeur de profession, est poursuivi pour meurtre contre Aissata Camara pendant une soirée récréative à l’occasion de la fête de Tabaski dernière. L’accusé a plaidé non coupable. Le représentant du ministère public a requis contre l’accusé la peine de 30 ans de prison dont 15 ans de période de sûreté. Pour la répression, Oumar Diallo le président a suivi le procureur.
Dans le quatrième dossier, Boubacar Baïlo Diallo alias Mawdho Mamou, 42 ans est poursuivi pour coups et blessures volontaires, détention illicite d’arme et ses munitions, détention de chanvre indien, et tentative d’assassinat. Le procureur indique que l’accusé ne jouit pas de ses facultés mentales.
Le président du tribunal a retenu l’accusé dans les liens de la culpabilité et le condamne à 10 ans de réclusion criminelle dont 5 ans de période de sûreté, ordonne la confiscation du fusil calibre 12 et au paiement de 20 millions à la victime pour dommages et intérêts.
Dans le cinquième dossier, Ibrahima Diallo, taximotard, poursuivi pour enlèvement et séquestration d’un enfant de 4 ans. L’affaire date de février 2022. L’accusé soutien qu’il vit en concubinage avec Kadiatou Barry la maman de l’enfant. Il l’a mis enceinte et la fille a avorté. Sous l’effet de la colère, Ibrahima a emporté l’enfant. Depuis, l’enfant est introuvable. A la barre, l’accusé a indiqué que c’est Kadiatou qui a confié l’enfant à Berteya.
Kadiatou explique que Ibrahima a l’habitude de venir où elle vend et joue avec son enfant. Un jour, Ibrahima a pris l’enfant sur sa moto sous prétexte de revenir tout de suite.
Le représentant du ministère public dans ses réquisitions est convaincu que l’enfant est mort. Il a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre l’accusé. Le président lui a condamné à 15 ans de prison ferme dont une période de sûreté de 6 ans.
Dans le sixième dossier, Mamadou Lamarana Sow, 24 ans, sans profession, est poursuivi pour coups et blessures volontaires et tentative de vol à main armée. Il a reconnu les faits. Il indique avoir été condamné à deux reprises : pour consommation de drogue et pour vol de téléphone. Dans le quartier Boulbinet dans la ville de Mamou, l’accusé indique qu’il s’est rendu dans la forêt de quartier où les jeunes jouent au jeu de hasard « Kanda ». Il a promis de poignarder quelqu’un. Parce qu’il s’est plaint à la gendarmerie sur sa difficulté de trouver du travail. C’est ainsi, il a poignardé un passant à l’épaule à l’aide de paire de ciseaux. A la barre, il soutien être un consommateur de drogue qu’il achète chez Rambo vers Avaria. Il reconnaît aussi consommer de l’alcool.
Le président lui a condamné à 10 ans de prison dont une période de sûreté de 5 ans et au paiement de 700000 francs guinéens au titre de dommages et intérêts.
Dans le septième dossier, Thierno Boubacar Diallo, poursuivi pour tentative d’assassinat , le président lui a renvoyé aux fins de la poursuite pour délit non constitué et a ordonné sa libération immédiate.
Dans le huitième dossier, Mamadou Alpha Bah est poursuivi pour complicité de vol à main armée. Les faits se sont produits en décembre 2021, lorsque l’accusé chauffeur de profession a pris des passagers de Conakry pour Dabola. En cours de route entre Mamou et Dabola, il a reçu un appel d’un ami. Quelques minutes après, des jeunes, à moto, ont braqué le véhicule. Le président a renvoyé l’accusé aux fins de la poursuite pour délit non constitué.
L’audience criminelle se poursuit ce jeudi avec d’autres accusés.