Gardant encore en mémoire la bataille qui s’est déclenchée autour et la modification constitutionnelle, le président de l’UFR a préféré utiliser le terme « double modification constitutionnelle ».
« Parce que les gens ne se rendent pas compte : la Constitution de 2010 interdit à ce qu’on puisse accéder à un troisième mandat. Alpha en a demandé la modification. Ça a été fait et on a voté. Je ne veux même pas parler de vote, mais toujours est-il que cela a été considéré comme tel. On a voté un texte dont personne n’avait la mouture finale. Pendant la publication de ces textes, d’autres modifications ont été encore rajoutées. Ce document final était donc la Constitution, dit-on », a-t-il martelé.
Poursuivant son speech, il a dit que tous ceux qui se sont opposés à ce projet ont été combattus. « Le FNDC à l’époque, quand je dis FNDC, ce n’est pas le mouvement civil que vous voyez, tous les partis politiques associés. La dichotomie est venue le jour où certains ont décidé, après avoir récusé le référendum et les élections législatives d’aller quand-même à la présidentielle », a rappelé Sidya Touré.
« Pour d’autres, ajoutera-t-il, ceux qui n’allaient pas à la présidentielle, ont décidé de supporter le régime, parce qu’ils se sont aperçus que le combat arrivait était un tout petit peu trop difficile pour eux ».
Et de conclure : « Ceux qui sont restés, qui n’ont pris part ni aux élections législatives ni supporté le régime, il n’est resté que trois partis : l’UFR, le PEDN et le MODEL de Aliou Bah. Voilà comment à un moment donné, nous sommes restés l’aile politique de ce qu’on peut appeler le FNDC ».