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Attaques rebelles de 2000 : dix-neuf ans après, Dr Faya souhaite l’ouverture d’une information judiciaire

 « Je crois qu’une information judiciaire doit être ouverte pour qu’une enquête sérieuse soit faite, pour que cette page soit lue avant de la tourner ».

 Cette déclaration a été faite par Dr Faya Millimono, président du Bloc Libéral (BL) dans une interview accordée à Guinéenews et dont nous vous livrons cet extrait.

 En effet, en 2000, la Guinée avait été attaquée à ses frontières sud par des rebelles venus du Libéria et de la Sierra Leone. Des attaques qui avaient fait des centaines des dégâts inestimables. L’arrestation récente du leader du BL suite à une sortie médiatique, où il dit avoir confondu le nom du porte-parole d’alors de celle rébellion à celui de l’actuel ministre de la Justice, semble avoir relancé le débat sur cette page noire de l’histoire du pays. Comme en témoigne le président du BL.

 « Je dirais qu’à quelque chose malheur est bon. C’est vrai, je suis allé en prison, mais je me félicite qu’un débat ait été relancé sur une page noire de l’histoire de notre pays. C’est un fait que tout le monde reconnait que la Guinée a été attaquée à ses frontières sud en 2000-2001. De Pamelap jusqu’à Macenta en passant par Kindia, Mamou, Faranah, Kissidougou et Guéckédou. Les Guinéens ont souffert. Il y a eu au moins 1 500 Guinéens tués. Il y a eu beaucoup qui ont disparu, qui n’ont jamais été retrouvés. Des dégâts importants ont été commis », a rappelé Dr Faya Millimono.

 Pour lui sa communication et son séjour en prison ont permis de connaitre petit à petit la vérité. « Et depuis que j’ai fait cette communication et je suis allé en prison, les langues se délirent, et nous découvrons petit à petit la vérité. Le fait, ce qui n’était pas une erreur, c’est que Mohamed Lamine Fofana, en tout cas celui qui se faisait passer pour Mohamed Lamine Fofana, a été entendu sur les antennes des radios internationales, comme Rfi et BBC. Nous avons au jour d’aujourd’hui, les éléments sonores et les articles de presse qui ont été écrits sur cet homme-là. Depuis que ce débat a commencé, il y a eu un Damaro par exemple, le député, président d’un groupe parlementaire, qui a fait des commentaires dans la presse allant dans le sens de dire que Mohamed Lamine Fofana serait un Lélé, Mohamed Lamine Fofana était un nom d’emprunt, Mohamed Lamine Fofana est déjà mort. Ça veut dire qu’il y a quelqu’un qui connaissait ou qui connait parfaitement Mohamed Lamine Fofana et qui peut donc détenir une partie de la vérité, un bon témoin dans cette affaire. Il y a d’autres dont je vais faire taire le nom qui sont allés jusqu’à affirmer qu’il était un Capitaine », a expliqué Dr Faya avant d’ajouter le nom d’un certain Aboubacar Sidiki Diaby qu’il dit avoir avoué à l’assemblée d’un parti politique sa participation à cette rébellion.

 « Tout cela n’était pas connu avant par les Guinéens. Donc la lumière commence à être faite sur cette réalité. Et ce que je peux dire, c’est qu’on doit profiter de l’occasion de lire cette page, si noire qu’elle a été, avant de la tourner. Que la justice soit faite pour les populations guinéennes. Le cas d’Aboubacar Sidiki Diaby par exemple, c’est à l’assemblée d’un parti politique qu’il a dit. Je crois qu’une information judiciaire doit être ouverte pour qu’une enquête sérieuse soit faite, pour que cette page soit lue avant de la tourner. C’est ça le comportement responsable dans un pays. Si cela est fait, je crois que mon emprisonnement aura été quelque chose de très positive», estime le président du Bloc Libéral.

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