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Attaque du bataillon blindé : ouverture du procès des 28 militaires et civils accusés 

Le tribunal militaire, sis à Conakry,  a ouvert ce jeudi 26 décembre les procès des militaires et civils accusés de l’attaque, dans la nuit du 24 au 25 janvier 2019, du bataillon spécial des blindés au camp  Alpha Yaya Diallo. Cette première audience criminelle s’est limitée à une longue lecture des ordonnances de renvoi.

Une  première ordonnance lue par le greffier en chef renvoie un adjudant-chef du nom de Issiaga Diallo et 26 autres personnes dont quelques civiles devant le tribunal militaire. Ils vont être jugés pour les infractions de  »désertion, de rébellion, de recel de malfaiteur, de vol aggravé, de complot, de détention illégale d’arme, d’entrave à la saisine de la justice au préjudice de l’Etat. »

A la suite de cette lecture, le procureur militaire a demandé la jonction du dossier d’Issiaga Diallo et Cie avec celui d’Alphonse Kourouma, un cadre du ministère de l’Agriculture inculpé sur le même évènement. Une demande acceptée sur-le-champ par la présidente du tribunal Hadja Lalla Kéita. Il n’en fallait pas pour soulever une farouche opposition de la plupart des avocats de la défense – à part Me. Salifou Béavogui qui connaît les deux procédures depuis l’instruction. La présidente sera contrainte de se rétracter et de demander l’avis des avocats de la défense sur cette demande.

Me. Pépé Koulémou dira que la défense ne peut pas accepter une telle demande sans d’abord connaître le contenu de la seconde procédure. Moins longue que la première, la seconde ordonnance de renvoi disculpe Alphonse Kourouma des infractions militaires dont la désertion. En revanche, il est renvoyé devant le tribunal militaire pour être jugé des infractions de  »vol aggravé, détention illégale d’arme et d’entrave à la saisine de la justice ».

La juge a renvoyé l’affaire à lundi 30 décembre pour finalement se prononcer sur cette demande de jonction des deux procédures. Elle devra également se prononcer sur un vice forme soulevé par la défense et reconnu par la partie civile et le procureur. Alors que l’article 3 du code de justice militaire voudrait que les assesseurs militaires aient un grade supérieur ou égal à celui de l’accusé, un des deux assesseurs militaires de la présidente a un grade de lieutenant. Ce qui ne passe pas aux yeux des avocats de la défense qui argue que parmi les accusés figurent des commandants.

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