La préfecture de Siguiri a connu ce lundi 6 février une journée agitée. Durant des heures, c’était le tohu-bohu dans la cour et aux alentours du palais de justice de la localité.
Les forces de sécurité ont affronté des jeunes soupçonnés être proches de Nounfodé Camara, de la coordination des jeunes de la préfecture.
Ces affrontements ont causé des dégâts matériels importants et de nombreux blessés.
Le procureur Amadou Kindy Balde revient ici sur l’origine des violences.
Selon lui, « courant août 2022, le parquet de Siguiri a été saisi par le préfet d’alors sur la situation de la gestion de la coordination des jeunes. Comme il y avait une scission au sein de cette structure, ce qui nous a conduit à faire appel à un huissier pour le constat et la fermeture provisoire de leur siège. Mais le lendemain, le groupe de Nounfode Camara est venu casser le cadenas et s’y installer paisiblement. »
Poursuivant, Amadou Kindy Balde a mis l’accent sur le mandat d’arrêt décerné contre Nounfode Camara. Ainsi, « au cours de cette procédure, nous l’avons convoqué à plusieurs reprises, il a refusé de comparaître. Finalement, nous avons décerné un mandat d’arrêt contre lui, et nous avons saisi la gendarmerie territoriale à ce sujet. C’est aujourd’hui que Nounfodé Camara s’est présenté en compagnie de ses loubards sans rentrer dans la salle d’audience. C’est ainsi, quand le tribunal a rendu sa décision, ils se sont attaqués au tribunal causant d’importants dégâts sur le bâtiment du Tribunal, en blessant des agents des forces de l’ordre, et même en faisant la soustraction des motos de certains citoyens. »
Pour rappel, Nounfodé Camara condamné à un an d’emprisonnement, et une amende deux millions de francs guinéens et au paiement de quinze millions de dommages et intérêts est en détention à la maison d’arrêt de Siguiri. Des jeunes proches de lui seraient également mis ex arrêts.
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