Les députés ont tenu leur dernière plénière ce lundi 23 décembre 2019 après six ans d’exercice. 26 730 milliards 717 millions 321 mille francs guinéens, c’est le budget de la Guinée pour l’exercice 2020. Il s’équilibre en recettes et dépenses.
Ce budget, selon le rapporteur général de l’Assemblée nationale, Alfa Mohamed Diallo, s’est fondé sur la réalisation d’un taux de croissance économique de 6,3% ; d’un déficit de -3,4% du PIB ; d’un solde budgétaire de base de 0,6% du PIB ; d’une mobilisation supplémentaire des recettes fiscales pour atteindre 13,5% du PIB dans un contexte de l’entrée en vigueur du tarif extérieur commun (TEC).
Il vise aussi le maintien d’un taux d’inflation de 8,3% ; du taux de réserves de change à trois mois d’importation ; d’un taux de pression fiscale de 13,5% du PIB contre 13,7 en 2019 ; du taux de change à 9 225.3 GNF le dollar ; d’un endettement raisonnable ne devant pas dépasser les 45,4% du PIB ; du risque de surendettement à un niveau modéré dans le cadre d’une stratégie d’endettement de moyen terme 2019-2023.
Le budget 2020 est déficitaire de plus de cinq mille milliards, car les recettes sont à plus de 21 mille milliards alors que les dépenses sont à l’ordre de 26 mille milliards GNF. Pour donc combler ce déficit, les députés ont autorisé au ministre de l’Economie et des Finances à contracter 7 155 milliards d’emprunts, recouvrer 208 milliards 413 millions 646 mille de créances et procéder au remboursement du capital des emprunts à hauteur de 2 337 milliards GNF.
Si les députés de la majorité ont accordé un vote favorable à ce budget, les députés du groupe parlementaire libéral démocratique se sont abstenus, arguant le fait qu’ils n’ont travaillé pas avec les cadres du pool économique du gouvernement en inter commissions sur le volet dépenses du budget.
Quant à l’Alliance républicaine, le président dudit groupe parlementaire, le Dr Ibrahima Deen Touré, a déclaré que chaque député est libre de voter pour ou contre, ou s’abstenir.