Conformément aux dispositions de la Constitution guinéenne, le président de l’Assemblée nationale, Claude Kory Kondiano, a ouvert ce vendredi 5 octobre, la deuxième session ordinaire qui vise à examiner et adopter le projet de Loi de Finances 2019. Cette deuxième session 2018 s’est tenue en présence de soixante-huit (68) députés sur cent treize (113) inscrits.
Dans son discours, le président de l’Assemblée nationale a saisi l’occasion pour interpeller les Guinéens à modérer leur communication pour éviter d’exposer «le pays à des risques permanents de confrontation» et «pour la stabilité sans laquelle aucun progrès ne peut être possible ». Claude Kory Kondiano a ensuite encouragé le gouvernement à redoubler d’efforts « pour améliorer le fonctionnement de nos Institutions».
«La session s’ouvre également dans un contexte d’élections passées et à venir, et qui va très certainement enregistrer, sous peu de temps, l’installation des conseillers communaux. Le contexte est, enfin, dominé par un climat d’incompréhension dans lequel nous baignons actuellement, chose qui peut compromettre l’avenir de nos enfants et le devenir de notre Nation », prévient-il.
C’est pourquoi, en prélude à ces «échéances électorales prochaines », le président du parlement demande à « tous les acteurs politiques à jouer le rôle majeur, qui est le leur, pour la consolidation du tissu social et l’épanouissement de notre jeune démocratie ». D’ailleurs, à cet effet, il a salué «les acteurs de toutes obédiences politiques pour leur implication, à travers le comité de suivi, dans la conduite apaisée du processus électoral ».
Dans le cadre de l’apaisement sociopolitique, le parlementaire dira que le «devoir [des] forces politiques et acteurs sociaux, est de conduire le dialogue politique avec responsabilité pour faire sauter les obstacles à la stabilité du pays pour sa sécurité et son développement et ce, sans transgresser les dispositions des lois et règlements en vigueur qu’il convient d’appliquer dans toute leur rigueur aux contrevenants».
Sur la gouvernance et la transparence financière, le président de l’assemblée a indiqué que son institution « ne cesse d’interpeler le gouvernement sur la nécessité de produire les projets de loi de Règlement pour permettre une meilleure lisibilité des autorisations légales de recettes et de dépenses ». Ajoutant que « il est temps que nous agissions ensemble pour garantir à nos compatriotes le progrès social auquel ils aspirent en privilégiant le travail pour créer la richesse, ce qui n’est possible qu’en se débarrassent de ces habitudes de facilité, de violence et d’invectives dont souffre la société guinéenne ».
Pour cela, il estime que les « divergences politiques ne doivent pas faire perdre de vue l’essentiel du combat contre les nombreux défis auxquels le peuple est confronté. Chacun de nous à quelque niveau administratif ou politique qu’il soit doit se considérer comme une variable de progrès et de salut et fonctionner comme tel pour un meilleur vivre ensemble ».