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Assaut des forces spéciales sur la police de Nongo: le coup de fil du col Doumbouya et l’omerta sur le sujet

L’incident intervenu hier dimanche entre la police et des forces spéciales au commissariat de Nongo relance les débats sur l’épineuse question de discipline au sein de nos forces de défense et de sécurité en Guinée.

En effet, des agents du groupement des forces spéciales (GFS, une unité d’élite de l’armée qui a chassé Alpha Condé du pouvoir le 5 septembre 29021, ndlr) ont fait une descente musclée au commissariat central de police de Nongo pour extraire un des leurs en détention dans lesdits locaux.

Deux pick-up des forces spéciales ont semé la terreur dans ce commissariat où ils ont récupéré de force leur élément en détention, bastonnant et embarquant des policiers.

Selon une source jointe par notre rédaction, un policier sous le sceau de l’anonymat, affirme qu’il a fallu un appel téléphonique du Colonel Mamadi Doumbouya pour que les forces spéciales se retirent des lieux. Mais, commente notre interlocuteur, « heureusement que c’était dimanche et que les agents de la police n’étaient pas en poste en grand nombre. »

Pour rappel, l’incident qui s’est produit en début d’après-midi a eu pour origine un accident de la circulation impliquant un supposé agent des forces spéciales. A bord d’un véhicule et en tenu civile, il aurait accidenté un motard et son passager non loin du site du commissariat central de Nongo dont les agents venus au secours se sont aussitôt rendus compte qu’ils n’ont pas à faire un chauffeur ordinaire.

Il leur aurait fallu beaucoup de tacts pour maîtriser l’intéressé qui ne voulait ni se soumettre au contrôle préalable, encore moins porter secours aux personnes qu’il a accidentées en les envoyant à l’hôpital.

Pour la suite, les autorités ne laissent rien transparaître. Impossible de vérifier même l’information selon laquelle, la hiérarchie aurait demandé au commissaire de Nongo de déposer son rapport sur la situation.

Les services de communication du ministère de la Sécurité joints par Guinéenews ainsi que ceux de la Présidence de la République, observent tous les mêmes lignes de défense, l’omerta. Ils affirment tous « n’avoir pas d’infos » sur le sujet. Comme si le mot d’ordre était « silence radio ».

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