Dans le village de Bolaroya où est né Mamoudou Barry, sa famille est sous le choc suite à la disparition tragique de leur fils qui a succombé après avoir été roué des coups à Rouen en France le 19 juillet dernier. Sa maman Néné Kadé est inconsolable.
Tout le village n’en revient pas depuis l’annonce de la mort du jeune prodige. Bolaroya, une localité de la sous-préfecture de Dounet, est située à une trentaine de kilomètres de la ville de Mamou sur la route de Dabola. Les autorités locales s’activent dans la préparation des obsèques dont la date n’est pas encore fixée.
Thierno Bemba Diallo, le maire de la commune rurale de Dounet également le parrain à l’occasion du mariage de Mamoudou indique : « Depuis l’annonce de l’assassinat de Mamoudou Bolaro, Dounet est dans la consternation, c’est la déception totale ici. Mamoudou était quelqu’un de bien. Il a été scolarisé à Bolaro. Puis, il a continué le collège à Dounet. Je vous rappelle, sept kilomètres séparent Bolaro de Dounet. Après le Brevet d’études du premier cycle, il continue au Lycée Doukouré à Mamou. Pour une bonne organisation des obsèques, j’ai instruit aux habitants de Diatabaya, Hamdallaye, Kalia, Soloya et Bolaroya, chacun, de réparer la route à son niveau et de défricher les herbes aux bords de la route pour faciliter la circulation des engins car on attend d’importantes délégations…»
En plus d’être enseignant à l’Université, Mamoudou avait un grand cercle coranique à Conakry où il enseignait le Coran. Elhadj Bailo Barry est le fondateur des écoles Hyndaye. Il fut le premier qui l’a employé en 2009 en qualité d’enseignant en Histoire avant d’être proviseur d’établissement situé à Kobaya.
« Pendant que Mamoudou enseignait dans notre établissement, il enseignait aussi le Coran chez lui. Il avait une quarantaine de disciples parmi eux 6 avaient déjà mémorisé le Coran entier. D’autres apprenaient l’interprétation des versets. Il s’est marié avant d’aller en France. Sa femme accoucha à son absence malheureusement le bébé décéda par la suite. Quelques temps, Mamoudou revient et décide d’envoyer avec lui sa femme », se souvient-il.
Dans l’attente du programme des obsèques, ses parents et amis ne cessent de multiplier les réactions dans les médias locaux pour que justice soit rendue.