L’assainissement liquide de la ville, fruit de l’une des conventions signées en février 2017 entre le royaume du Maroc et la Guinée, a pris fin ce vendredi 27 décembre dans son volet formation. Une quarantaine de cadres ont été outillés dans la collecte et l’épuration des eaux usées, a-t-on constaté sur place.
Juste après la remise des satisfecits aux bénéficiaires, le ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, Ibrahima Kourouma, s’est dit satisfait de la prise en compte des engagements qui ont eu entre les deux pays.
Pour rappel, le ministre Ibrahima Kourouma a fait savoir que lors de la vite de travail de sa majesté roi Mohamed VI en Guinée en février 2017, son Département a signé trois accords dont l’assainissement liquide de la ville.
« Je suis très heureux de constater qu’une partie de la convention se boucle par la formation. La formation des cadres était nécessaire pour la maitrise des ouvrages. Il y a eu 14 séances de formation à l’intention d’une quarantaine de cadres, 9 séances ont eu lieu à Conakry et 5 autres au Maroc. Ils ont été outillés dans l’établissement de réseau, les fausses septiques jusqu’au niveau d’épuration. L’un des soucis du gouvernement aujourd’hui, c’est la formation continue des cadres. Beaucoup de choses se font en Guinée, mais si nous n’avons pas la maitrise pour pouvoir continuer ce qui est fait, cela ne peut pas marcher car, nous serons toujours dans l’obligation de faire recours à l’expertise étrangère », a-t-il expliqué.
Poursuivant son intervention, le ministre Ibrahima Kourouma a affirmé que le gouvernement s’est engagé pour que le travail fait soit maintenu. « Les installations ont déjà démarré dans les communes de Matam et de Dixinn. Les latrines ont été faites, les réseaux sont installés et nous sommes en train d’aller vers les stations de pompages pour atteindre les stations d’épuration. Le gouvernement s’engage pour que le travail se passe dans les bonnes conditions au bénéfice des populations. Le gouvernement s’engage également pour que plusieurs jeunes cadres puissent bénéficier des formations afin que les différents réseaux qui seront installés à travers la ville, que nous soyons capables de pouvoir les gérer », a-t-il fait comprendre.
Prenant la parole, l’Ambassadeur du Royaume du Maroc en Guinée, Driss Isbayene a déclaré que cette formation est le résultat de la détermination des deux gouvernements et des deux chefs d’Etat pour pouvoir aller au-delà des défis communs.
« Il s’agit de la mise en œuvre d’une convention très importante signée lors de la visite de sa majesté le roi Mohamed VI en Guinée en février 2017, celle de l’assainissement liquide de la ville de Conakry. Il s’agit d’un pan de cette convention qui est la formation. Il a été question de former 40 formateurs guinéens », a-t-il dit.
Interrogé, le chef d’équipe technique et par ailleurs, coordonnateur de l’institut international de l’Eau et de l’Assainissement, Abderrafii Mardi a indiqué ce programme ambitieux de formation technique des cadres guinéens qui a pris fin aujourd’hui, va les permettre de pouvoir prendre en charge des travaux et des études préalables des installations.
« C’est un programme prioritaire, nous n’allons pas nous arrêter à ce niveau. Il va continuer mais cette fois, avec une spécialisation de manière à permettre aux futurs employés ou exploitants de bien maitriser la gestion d’une manière professionnelle. Il faut pérenniser les acquis. Sans cela, on risque d’avoir des installations qui ne fonctionnent pas », a-t-il dit.
Pour sa part, Madame Aissata Souaré, ingénieur de bâtiment et également directrice communale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la construction de Matoto a rendu un hommage au chef de Département en charge de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, Ibrahima Kourouma pour cette formation.
« Je suis très heureuse. Je remercie vivement le ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire Dr. Ibrahima Kourouma d’avoir initié cette formation de haut niveau à l’intention des cadres de son département. Le thème de la formation était axé sur la collecte et l’épuration des eaux usées. Aujourd’hui notre pays a des problèmes d’évacuation des eaux usées. A l’issue de cette formation, nous pourrons prévenir les problèmes des différents réseaux qui seront installés dans la ville de Conakry et même à l’intérieur du pays», a-t-elle rassuré.