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Arrêt sur image : quand une chose, d’utilité publique avérée, finit par nuire à l’environnement

Au commencement, il s’agit d’un robinet de puisage installé à même le trottoir, juste devant la porte d’une habitation qui borde la route. Nous sommes à Coléah, sur la route qui sépare l’arrière-cour du département de la sécurité et le marché, à quelques pas de la rentrée de l’ONI. (Office National d’Identification). Cette bretelle, autrefois fortement dégradée et difficile d’accès, est aujourd’hui remise à neuf. La chaussée est bitumée de tous les côtés, dans le quartier. Les caniveaux et le trottoir ont également été reconstruits.

Ce gros investissement consenti par les nouvelles autorités, vise à améliorer le cadre de vie des populations qui ont tout l’air de l’avoir bien accueilli. C’est un itinéraire qui ne désemplit pas. Il est constamment fréquenté par des piétons, des motocyclistes et des automobilistes se rendant, le plus souvent, au marché ou au ministère de la sécurité.

Mais, que voyons-nous là, d’autres ? Alors que tout le monde se réjouit de la construction de cette route qu’on souhaite voir rester en bon état, le plus longtemps possible, on remarque une pratique susceptible de vite compromettre cet espoir. Le geste en lui-même, quoique nuisible, est fait de bon cœur et en toute innocence. Ses auteurs ne sont pas conscients des effets négatifs qu’ils font courir à l’ouvrage réalisé. Ceux qui l’ont pourtant salué sont de ceux qui le détruisent prématurément. Un vrai paradoxe, dû à l’ignorance.

Voyons cela plus simplement. Un robinet placé sur le trottoir, juste devant une porte, est régulièrement ouvert pour servir aux besoins des travaux ménagers. Jusque-là et tant que les choses se limitent à ce niveau, rien que de très normal !

Mais, tout se gâte, dès lors qu’on commence à servir tout le voisinage en eau potable. Cela favorise tout de suite un regroupement d’individus de tous sexes et âges sur les lieux. Les besoins et les gestes se multiplient au prorata de la population qui arrive là, avec des sollicitations diverses.  Si on n’y prend garde, l’endroit se transforme alors en buanderie et lieu d’empilement de récipients. Tout ceci contribue à encombrer la chaussée qui se ferme à la circulation. Ce qui impacte forcément le fonctionnement normal de l’administration et du marché qui bordent la route.

Mais, il y a pire. L’eau qui imbibe constamment la chaussée du fait du puisage, celle savonneuse résultant de la vaisselle ou de la lessive et d’autres facteurs sur lesquels nous reviendrons, contribuent à détruire peu à peu la chaussée, en favorisant, dans un premier temps, l’apparition de trous et de rigoles.

Des voix plus averties peuvent mieux en parler. Pourvu qu’elles s’y investissent dès maintenant. Il serait utile que les décideurs et les constructeurs de ces infrastructures, aussi utiles et appréciées, que soient ces routes, contribuent, en appui à la presse, à l’effort de communication pour sensibiliser, éduquer et informer les citoyens. Ce qui va permettre de mieux assurer la protection et la pérennisation des ouvrages, construits à grand frais, au profit de tous.

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