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Arrêt sur image : Fer coupé et non signalé sur le trottoir, à Conakry

Nous sommes ici en présence d’un cas de figure assez fréquent dans la capitale. Il n’est pas rare qu’en bordure de route ou sur le trottoir, comme c’est le cas ici, l’on rencontre des bouts de ferraille qui affleurent le sol. Ils ne sont nullement signalés. C’est à vous de les découvrir avant de vous y buter avec toutes les conséquences imaginables. Un orteil, un pied, contre de l’acier rouillé. Sûr que ça va saigner si rien n’est cassé !  Des plaies et des traumatismes quelques fois assez sévères. Surtout quand on tombe de tout son long sur ces ferrailles mal équarries, la tête, le ventre ou toute autre partie du corps contre ce métal aiguisé. Pour augmenter les tourments, on se relève sans savoir chez qui aller se plaindre. Contre qui d’ailleurs ? Aucune voie de recours ne semble évidente.

Les auteurs de ces graves manquements à la sécurité piétonnière dans la capitale sont connus. Nous avons, par ordre de grandeur, les services publics comme EDG  et, , l’ancienne Sotelgui (dans une  moindre mesure quand elle fonctionnait). Dans ces sociétés, quand on décide de remplacer un poteau ou  de suspendre une ligne de transport, au lieu de déterrer carrément ledit poteau, on préfère utiliser la méthode supposée plus économique en termes de temps, de moyens et d’énergie. On coupe tout simplement le fer à ras de sol. Sans aucune précaution. Et le tour est joué !

Avec le temps, ce bout de fer que l’on croyait enfoui, invisible et inoffensif, remonte avec l’érosion et l’effet des eaux de ruissellement. Et il présente alors des aspérités non signalées à l’attention des gens et constitue un réel danger pour les piétons et les automobilistes. Les premiers s’y butent et se blessent, les seconds  déchirent littéralement leur pneu en roulant dessus ou en le frôlant, pour stationner sur le trottoir ou l’accotement.

Viennent ensuite les détenteurs de groupes électrogènes installés à même le trottoir devant les magasins, boutiques, sociétés ou entreprises. Pour certains, les groupes sont là à demeure depuis de longues années, pour d’autres c’est tout le contraire. Ils changent constamment d’emplacement. En déplaçant la grille servant d’abri au moteur, ils font la même chose que ceux du service public cités plus haut. Ils cisaillent les fers et laissent les bouts affleurer.  Les piétons n’ont qu’à bien regarder devant eux, semblent-ils se dire comme excuse.

La troisième catégorie, la plus difficile à cerner comprend les annonceurs. Pour une publicité, régulière ou pas, on façonne une plaque de forme et de taille variables qu’on vient implanter à n’importe quel endroit le long de la chaussée. Jusque sur le terre-plein central. Les jours suivants, pour des motifs divers, ce même panneau en fer est arraché ou coupé et les embouts sont là qui menacent la sécurité des passants.

Nous devons y ajouter les panneaux de signalisation routière qui tombent également quelque fois, heurtés par des usagers ou emportés carrément par des individus. Comme pour les autres cas déjà cités, il en reste toujours une excroissance qui pointe du nez le long de la route. Le malheureux piéton qui s’y bute par mégarde a toutes les chances de se faire grand mal. Ces cas, jugés anodins par une certaine opinion, constituent à vrai dire un vrai problème de sécurité publique. Ils sont nombreux à travers la ville et guettent chacun de nous, même sur les trottoirs. Personne n’est à l’abri. N’attendons pas que les gens en soient victimes pour réagir !

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