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Arrêt de la production de Kimbo Mining : Ce qui n’a pas marché dans le deal 

 

Rien ne va plus entre Kimbo Mining et Top Mining, son partenaire dans l’exploitation de sa mine de bauxite de Gnaka Khouré, sous-préfecture de Baguinet dans la préfecture de Fria. C’est l’une des certitudes que nous avons sur l’arrêt des activités de production, un mois à peine après leur lancement.  

Pour rappel, fin mai dernier, la société de bauxite Kimbo S.A avait officiellement lancé la production de sa mine de bauxite du côté de Fria, en présence des autorités du pays, notamment le premier ministre Chef du Gouvernement. Mais aussi tôt démarré, l’exploitation a connu un coup d’arrêt qui, selon de sources concordantes, est la résultante d’une crise entre Kimbo Mining et son partenaire Top Mining avec qui, la junior bauxitique de l’ex footbaleur international guinéen Seydouba Bangoura est en amodiation.   

Aucune explication officielle. Cependant, une source contactée par Guineenews confie: «un jour, on était au niveau de l’exploitation quand on a été instruit d’arrêter toutes les machines qui ont été acheminées vers notre base vie où se trouve actuellement une bonne partie des engins, notamment toutes celles qui s’occupent du concassage».  

Avant d’ajouter que «depuis lors, nous sommes là (à la base vie ndlr) ». Précisant néanmoins que «toutes les conditions sont réunies (par Top Mining ndlr) pour nous maintenir ici. Nos primes sont payées, même pendant la fête». 

Kimbo Mining pointée du doigt

Dans ses explications, notre interlocuteur engage directement la responsabilité de Kimbo Mining. En tout cas, «le seul endroit où ça travaille un peu, c’est au niveau de la base vie où on est en train de construire les cités », déclare-t-il. Et de poursuivre : «Les Chinois viennent passer la nuit ici pour partir travailler le matin sur l’autre plateau de bauxite située dans la sous-préfecture de Tormélin (Balandougou) ». Non sans faire remarquer, que «ce plateau appartient seulement à la société chinoise qui s’appelle Top Mining, alors qu’à Gnanka Khouré, c’est un consortium constitué de Kimbo et de Top Mining».  

Ce n’est pas tout. Au départ, selon ce qui filtre de ce deal visiblement très fermé, «Kimbo avait pour charge de fournir tout ce qui est engin pour le transport ». Ce ne n’est pas effectif. En tout cas, «récemment, un envoyé du  principal bailleur venu en Guinée aurait constaté que tout va bien du côté de la production, alors que le transport qui relèverait contractuellement de Kimbo Mining ne fonctionne pas», explique notre source.

Et notre interlocuteur d’en déduire que «Top Mining ne veut pas continuer à dépenser pour la production pendant que Kimbo n’arrive pas à assurer le transport et les charges que cela incombe. D’où  l’incompréhension entre les deux parties», au grand dame des travailleurs qui croisent les doigts pour que cette crise qui n’est pas sans rappeler celle qui avait conduit à l’arrêt de l’usine de Friguia.

Une version que nous avons tentée de recouper auprès de Kimbo Mining qui est restée imperméable à nos multiples et diverses tentatives. Un silence qui entretient le doute sur les contours de ce business dont le récent lancement de la production avait pourtant suscité beaucoup d’espoir du côté de Fria.  

Mais en dépit de ce flou savamment entretenu par les responsables du projet, nous avons la confirmation que le problème est strictement privé. «C’est un problème interne entre parties, qui n’a rien à voir avec l’État (…), nous garantissent nos sources auprès de la haute administration guinéenne. Néanmoins, «si les partenaires ne se comprennent pas, l’État va intervenir, nous rassure-t-on. Même si, l’État n’a pas à s’ingérer dans un partenariat commercial, jusqu’à ce que l’un d’entre eux nous saisisse», insiste notre interlocuteur.

Thierno Souleymane Diallo &Mamadou Gueye 

   

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