L’arrestation d’Etienne Soropogui, leader du parti Nos valeurs Communes, n’a pas livré encore tous ses secrets. En tout cas, son parti dément la version du ministre de l’administration du territoire, Mory Condé, sur les motifs de ce qu’il appelle kidnapping.
Pour rappel, le ministre Condé affirmait hier chez nos confrères de Fim FM «qu’une convocation en bonne et due forme a été notifiée au Président Soropogui à son domicile mais que ce dernier se serait soustrait de ses obligations citoyennes en refusant d’y donner suite».
En réaction, dans un communiqué publié reçu par Guineenews à cet effet, la formation politique de l’ancien commissaire de la CENI déclare que « c’est avec stupéfaction que le Parti politique Nos Valeurs Communes a suivi les contre-vérités distillées par le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation dans plusieurs médias locaux, sur le kidnapping et la séquestration de son Président, Monsieur Étienne Soropogui, ce samedi 23 septembre 2022, en banlieue de Conakry ».
Plus loin, au-delà des qualificatifs nos valeurs communes affirment «qu’il n’a jamais été notifié au Président Etienne Soropogui en personne, à son domicile ou ailleurs, une convocation de quelque nature que ce soit. Son arrestation est donc illégale, arbitraire et irrégulière». Et d’ajouter que «Monsieur Soropogui a un domicile principal qui est connu de tous. Il y est resté en compagnie de sa famille jusqu’au jour de son kidnapping. N’ayant absolument rien à se reprocher, il ne s’est jamais caché et ne se cachera jamais. Il a continué à vaquer à ses occupations. Ceci est vérifiable auprès de ses proches et voisins».
Selon le document, nos Valeurs Communes dénoncent avec la dernière énergie ces pratiques liberticides qui visent à étouffer toute voix dissonante, puisque c’est bien ce dont il s’agit, et interpelle les démocraties du monde entier à demeurer aux côtés du peuple de Guinée qui subit les affres d’un régime militaire dont l’autoritarisme a atteint son paroxysme».