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Arrestation de Foniké Menguè et Cie: le FNDC annonce une plainte contre Charles Wright

Après l’appel annoncé par le procureur Charles Whrit dans la foulée de la libération des responsables de FNDC la semaine dernière, c’est au tour du FNDC de menacer de poursuites, le désormais ministre de la Justice. L’organisation anti troisième mandat, devenue porte-flambeau du combat pour le retour à l’ordre constitutionnel après le coup d’Etat du 5 septembre l’a fait savoir ce mercredi.
Dans un communiqué lu en conférence de presse par le coordinateur régional de Kindia, Alsény Férinta, cet après-midi, «le FNDC annonce le dépôt d’une plainte par ses avocats contre le comandant Jean Souaré et son équipe, pour violation de ses locaux, violences, tortures et arrestations arbitraires aux préjudices de nos camarades ».
Et d’ajouter que «par la même occasion, des actions similaires seront entamées contre les commanditaires au niveau du Haut-commissariat des droits de l’homme et au Conseil supérieur de la magistrature».
Affirmant de passage, à l’attention de «l’opinion nationale et internationale que les actes posés par les agents de la BRB 2 et soutenu par leur mandant ne resteront pas impunis ».

A la question de savoir quels sont les commanditaires visés, le responsable des opérations, répond que: «…nous faisons allusion exactement au procureur Charles Whrit qui a assumé non seulement l’intervention ces policiers de façon illégale, dans nos locaux ; mais aussi assumé que c’est lui qui a ordonné à ces policiers de procéder aux arrestations illégales de nos camarades du FNDC ».

Dans la même logique,  Ibrahima Diallo rappelle que «c’est un magistrat. Et vous avez qu’il existe le Conseil supérieur de la magistrature ».

Avant d’expliquer que «nous allons saisir nos avocats pour savoir la bonne démarche à mener pour porter nos griefs contre le procureur Charles Wright devant le Conseil supérieur de la magistrature.
Mais aussi, nous allons informer le Haut-commissariat aux droits de l’homme, parce que « c’est une question de droits de l’homme ».

Puis, d’argumenter que «les droits des leaders du FNDC arrêtés ont été violés. Donc il est de notre responsabilité de documenter ces cas de violation des droits de l’homme et porter à la connaissance, non seulement du Haut-Commissariat des droits de l’homme mais aussi, des
organisations internationales qui exercent sur les questions de droits de l’homme».

Mais comme rassurer que  l’arrestation dont son coordinateur et les deux autres responsables ont fait l’objet  ne l’ébranle pas dans son combat.

«Le FNDC rappelle aux prédateurs de la démocratie et de l’État de droit dans notre pays, qu’aucune intimidation ou manœuvre dilatoire ne lui détournera de sa volonté de lutter pour que le pays renoue avec l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais».

Dans cette logique, à l’entame de son communiqué, «le FNDC salue la mobilisation des citoyens pro-démocratie après l’enlèvement des camarades Oumar Sylla (Foniké Mangué), Mamadou Billo Bah et Alpha Midiaou Bah (Djianii Alfa) le mardi 05 juillet 2022, par le CNRD».

Avant « d’exiger la libération de toutes les personnes arrêtées en marge de l’enlèvement de nos camarades et la prise en charge effective de tous les blessés par le CNRD ».

Dans le même communiqué, «le FNDC appelle les citoyens pro démocratie à se mobiliser davantage et de prendre attache au niveau des antennes et cellules citoyennes dans les communes, préfectures, quartiers, districts et secteurs pour les prochaines actions ». Et de solliciter de la part du «peuple de Guinée »,  « davantage de mobilisation pour sauver la transition en vue d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel ». Avertissant de passage «la patrie nous interpelle » et que «notre démocratie est prise en otage».

Comme pour dire que la violente arrestation suivie de l’incarcération de ses responsables est désormais derrière lui.

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