Ladite session réunit une vingtaine de cadres venus respectivement de l’Inspection générale d’Etat, de l’Inspection générale des Finances, de la CRIEF, de l’Agence nationale de lutte contre la corruption, de l’Office de répression des délits économiques et financiers, de la Direction générale de contrôle des marchés publics, de la Cour des comptes, de la Cour suprême et de l’Agence judiciaire de l’État.
Elle se tient autour d’un thème principal intitulé : « Règlement non juridictionnel des différends dans le domaine des marchés publics ». A cela, s’ajoutent d’autres thématiques non moins importantes. Il s’agit notamment des thématiques qui doivent permettre à l’ensemble des acteurs de comprendre que le marché public est un domaine très formalisé et qui nécessite que les lois soient appliquées dans toute la rigueur, afin d’assurer la transparence et d’assurer l’équité dans le traitement des candidats.
« La deuxième thématique, c’est de pouvoir analyser les risques qui sont spécifiques dans le domaine des marchés publics, parce que les marchés publics ont des risques : il s’agit de l’argent public qui n’est pas un bien vacant. Et à partir du moment où il y a un dispositif de contrôle, ils ont la charge de veiller à ce que les ressources là soient utilisées aux fins pour lesquelles elles sont prévues. La troisième thématique vise à faire en sorte qu’au-delà du contrôle de conformité et de régularité, on puisse aller au contrôle d’intégrité qui fait en sorte que toutes les déviances cachées qu’on ne peut pas identifier lors du contrôle de conformité et lors du contrôle de régularité, puissent être identifiées au niveau du contrôle et de l’audit d’intégrité », a expliqué M. Mathieu Meguhe Gnoleba, le formateur.
Cet atelier de formation, qui s’inscrit en droite ligne de mission régalienne de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics, revêt une importance capitale pour le Directeur général de l’ARMP. Car, de l’avis de M. Lamine Minos Camara, l’ARMP a la charge d’informer, de former et de sensibiliser l’ensemble des acteurs de la commande publique sur le contenu de la réglementation, les tenants et les aboutissants du Code des marchés, ainsi que les textes d’application.
« Alors, cet atelier est organisé pour sensibiliser tous les corps de contrôle, mais aussi les juridictions qui interviennent dans le recours et dans les contentieux des marchés publics. Et comme l’ARMP est l’autorité chargée de cette fonction, nous sommes les arbitres et les juges du processus de la passation, de l’exécution, du contrôle et du paiement des marchés, nous avons organisé cette formation pour leur expliquer quel est le rôle principal de l’ARMP et quelles sont les synergies que nous devons développer entre nous pour essayer d’accompagner au maximum le CNRD qui a fait de la lutte contre la délinquance financière, les détournements, la corruption son cheval de bataille », a motivé M. Camara.