L’invention n’est pas nouvelle. On oublie le nom de l’auteur du roman ‘’Meurtre à crédit’’, dans lequel le présumé coupable d’un meurtre a été jugé et condamné à 20 ans de prison. Au terme de sa peine, il fut libéré et il rencontra le présumé mort sur le même lieu du supposé crime. Il le tua pour avoir été condamné pour un crime qu’il n’avait pas commis. Est-il condamnable, de nouveau ?
Pour que Arkadly Babchenko en arrive à cette extrémité de la terreur au point de faire annoncer sa mort sur tous les médias pour, selon lui, dissuader des tueurs russes, qui seraient à ses trousses, il y avait panique folle, on peut se demander si ça va dans sa tête.
Mais si les Russes ont crié à la provocation de l’Ukraine, il y a une raison. On vient de conclure que le missile qui a abattu l’avion, le MH 117 de Malaysia Airlines au-dessus de l’Ukraine en 2015, appartient aux Russes. Pour remuer l’affaire et éventuellement pousser les Russes à sortir du bois, à se découvrir, ils ont mijoté cette combine grotesque. Que se passerait-il s’il lui arrivait, demain, de recevoir les trois balles dans le dos, comme le scénario l’a décrit ? Les Russes seront montrés du doigt ou d’autres ennemis à Arkadly Babchenko ?
L’eau est devenue trouble, et ce qui est sûr, c’est que les Russes pourront désormais réfuter toute accusation, s’il lui arrivait quelque chose de malheureux. C’est à l’Ukraine d’assurer la sécurité du journaliste. Les écoliers guinéens d’avant les Langues nationales ont lu et retenu dans ‘’Famille Diawara’’ que « le menteur n’est jamais écouté, même quand il dit la vérité».
Quant à Babchenko, il a déjà mis sa vie au loto russe. Comme si on peut mettre en scène son propre assassinat…