Très amer ce mardi 30 octobre contre les forces de l’ordre qui ont étouffé sa marche dans l’œuf, le chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo a annoncé que la semaine prochaine sera très riche en manifestations politiques.
«Rien ne me surprend plus chez Alpha Condé dès lors qu’il a donné des instructions de piller la maison ma belle-famille à Kindia. Il a instruit des forces de l’ordre de tirer sur ma voiture. Aujourd’hui, je me suis réveillé avec tout le quartier complètement investi par les forces de l’ordre lourdement armées interdisant toute sortie et toute rentrée chez moi. Je suis privé de ma liberté de mouvement en tant que député de la République et chef de file de l’opposition (…). Les manifestations sont autorisées par la Constitution de la République. Mais Alpha Condé s’en fout de notre Constitution. Il s’en fout des accords politiques et de la vérité. Alpha Condé est en train de préparer par la force son projet de troisième mandat. C’est pourquoi il a commencé à faire l’usage abusif de la force contre les opposants qui peuvent demain briser son projet de troisième mandat. Ce n’est pas pour ne rien que la société civile a été neutralisée et divisée. Le syndicat a été empêché d’exercer son droit de manifester. Le Premier ministre a dit que son gouvernement privilégie l’ordre à la loi. C’est une manière d’assumer publiquement. Ils vont violer la loi pour imposer leur volonté. Mais le peuple de Guinée ne l’acceptera pas. La semaine prochaine sera une semaine où il y aura beaucoup d’opérations ville morte et de manifestations. Nous n’allons pas fléchir dans la défense de nos droits et de notre Constitution. Nous avons procédé à plusieurs dialogues depuis 2013. Il n’est pas normal de gérer un pays avec des accords. Pourquoi nous partons chaque fois au dialogue. C’est parce qu’on ne respecte pas la loi. Lorsqu’on a violé la loi, nous exigeons que la loi soit respectée. L’impunité encourage la récidive. Aujourd’hui, nous sommes à 97 personnes tuées qui n’ont jamais eu droit à la justice. L’UFDG dont on dit que le leader est isolé, je suis premier à Forécariah, à Manéah, à Dubréka, à Ratoma, à Dixinn, à Matam, à Matoto, à Kindia, à Boké, à Kamsar. Comment peut-on dire que l’UFDG et son leader sont isolés. Ce n’est pas l’élite qui fait un leader, c’est plutôt la population au sein de laquelle je jouie d’une crédibilité et d’une confiance totale. Malgré la fraude qui a caractérisé les élections, je suis premier à Conakry. L’UFDG a eu 76 conseillers contre 49 pour Alpha Condé…»