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Après les sanctions de la Cedeao contre la Guinée, des leaders politiques donnent leurs avis

Ce jeudi, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a sanctionné les membres de la junte et leurs familles.  Sur ceux, Guineenews.org a interrogé Dr Faya Millimonou et Mamadou Bah Baadiko respectivement présidents du Bloc Libéral et de l’UFD pour connaître leurs avis.

Pour Dr Faya, “cet acte déplorable vis-à-vis de la société. Il faut rappeler qu’en 2008,   il y a eu un coup d’Etat et la même CEDEAO à encourager la Guinée à aller précipitamment à des élections qui ont accouché d’une souris.

En deuxième lieu, il faut aussi rappeler qu’au moment où se faisait le coup d’Etat constitutionnel en Guinée, nous avons saisi la CEDEAO à travers les chefs d’Etat et la Commission.

Nous avons même effectué un déplacement pour Abuja au Nigeria pour inviter la Cour de Justice de la CEDEAO afin d’utiliser les protocoles et traités signés par elle-même, dans le but d’empêcher le coup d’Etat constitutionnel en Guinée. En ce moment ils n’ont pas trouvé de moyens de sanctionner qui que ce soit« .

Poursuivant, il dira : « si aujourd’hui, ils (les chefs d’Etat de la Cedeao, ndlr) décident de sanctionner la Guinée et la junte, c’est décevant.

Le leadership de la CEDEAO n’a aucun souci pour le bienêtre de la population de la sousrégion. Mais, c’est un fait des chefs d’Etat et çà, c’est profondément décevant. J’interpelle la population, à cette occasion pour dire nous sommes devant une opportunité, saississons-là.

Et pour la prendre, c’est de laisser à côté tout intérêt personnel. Pour que, pour une fois dans l’histoire de la Guinée, nous nous battons pour l’intérêt de tous. Pour qu’à la fin de cette période transitoire, ça soit bénéfique à l’ensemble de tous les Guinéens. Mais elle (transition, ndlr) doit être une période dédiée à la fondation de l’Etat guinéen. Et cela demande de poser des actes audacieux et courageux”, a-t-il conclu.

Quant au président de l’UFD et ex-député à l’Assemblée nationale, Mamadou Bah Baadiko, le délai de 6 mois fixé par la CEDEAO pour la prochaine élection présidentielle est un délai totalement irréaliste. “Vu la situation sociopolitique,  la Guinée est un pays qui n’a pas de constitution acceptée, acceptable et qui n’a pas de Commission électorale indépendante. Celle qui est là est totalement infondée.

Le ministère de l’Administration territoriale sait bien qu’on n’a pas de fichier électoral fiable contrairement à celui qu’on avait avant en 2010 qui a été élaboré en 3 ans.

Rappelez-vous que la CENI existe depuis 2007 et ce sont les résultats de ces efforts fournis qui ont servi aux élections présidentielles de 2010″, note le président de l’UFD.

Pour lui, « dire [à la Guinée] d’organiser des élections présidentielles en 6 mois avec tout ce désordre, c’est totalement irréaliste. Même en 18 mois, ce n‘est pas possible. La junte doit savoir qu’elle ne doit pas continuer à garder le silence. Elle doit faire savoir à la CEDEAO quelle a le soutien du peuple de Guinée. Pour qu’ensemble, on puisse faire face aux exigences de la CEDEAO qui, normalement, défend ses propres intérêts.
Sans jugement, on ne doit pas faire à un dictat
eur comme Alpha Condé ce qu’il a fait au peuple de Guinée. Donc, s’ils n’ont pas des dossiers contre lui qu’on le libère. C‘est normal mais qu’ils renoncent à cette décision de sanctionner la junte”.

Magnanfing Doré, Stagiaire à Guineenews.org

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