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Apiculture à Linsan Saran/ Lélouma : une alternative durable de lutte contre la pauvreté et de préservation de l’environnement

Actuellement à Lélouma en général et plus particulièrement dans la sous-préfecture de Linsan Saran, l’apiculture est devenue une activité très prisée par les citoyens. Ils tirent non seulement profit de l’élevage des abeilles par la production du miel, mais aussi et surtout, l’activité constitue également, un moyen de préservation de l’environnement.

Aujourd’hui à Linsan Saran, ils sont plusieurs dizaines de personnes à se lancer dans cette activité génératrice de revenus. Surtout lorsqu’on sait que le miel est un produit très sollicité, de par ses vertus thérapeutiques.

Pour ce faire, si certains apiculteurs font recours aux ruches modernes, d’autres, par contre, utilisent toujours celles traditionnelles.

Pour en savoir davantage, sur cette activité tant prisée dans cette localité, située à environ 130 kilomètres du centre-ville de Lélouma, guineenews a porté un regard sur le quotidien de ces acteurs de l’économie locale.

Dian Bhoye Kanté, en plus d’être apiculteur, confectionne lui-même ses propres ruches. Séance tenante, il explique les avantages liés à l’activité :  » C’est une opportunité qu’on a, à portée de main. Mais que beaucoup négligent. C’est quelque chose qui est extrêmement rentable et qui ne nécessite pas beaucoup d’efforts. Moi par exemple, faute de moyens, j’utilise les ruches traditionnelles que je confectionne moi-même. Il m’arrive parfois de placer une centaine de ruches que je parviens à récolter si tout se passe comme prévu. Et c’est des dizaines de bidons de vingt litres que je remplis chaque année. C’est ce qui me permet de subvenir aux besoins de la famille » se félicite notre apiculteur, avant d’expliquer le procédé par lequel, il parvient à fabriquer les ruches.

 » C’est tout d’abord des bambous que je taille en lames que je tisse, tout en formant la ruche à la taille de ma convenance. Ensuite j’enduis l’extérieur avec la bouse de vache que je fais sécher. Puis j’enveloppe le tout dans de la paille que j’attache avec des écorces d’arbres. Et la ruche est prête » enseigne notre interlocuteur.

Dans le même ordre, Mamadou Bhoye Bah également apiculteur résidant à Kokolou, renchérit en ces termes :  » moi, pratiquement ça fait sept ans que j’évolue dans cette activité. En plus des travaux que j’effectue seul dans ce secteur, j’appartiens aussi à un groupement. C’est une activité qui marche si on la pratique comme il faut. En tout cas, moi, ça m’aide à joindre les deux bouts. Nous, on utilise ici des ruches modernes. C’est plus garanti et beaucoup plus rentable.

Et si on fait un bon travail, à chaque six mois on peut faire une récolte. A chaque deux caisses, on peut avoir vingt litres de miel propre. Et comme nous évoluons ici en campagne, on vend le litre de miel à 25 000 GNF.

Des camions viennent chaque année, charger des dizaines de bidons, pour ne pas dire centaines, pour alimenter les grandes villes. 

En plus de la vente du miel, la cire est aussi sollicitée pour des petites activités locales comme l’explique Dian Bhoye Kanté  » au-delà du miel, nous tirons également profit de la cire. Il y a des personnes qui sillonnent les villages, à chaque fois, à la recherche de la cire. Et nous le leur vendons à bon prix aussi », se félicite- t-il.

A Linsan Saran, apiculture rime avec protection de l’environnement, précise, Abdoulaye Telly Bah:  » je peux vous dire, sans risque de me tromper, que jamais un apiculteur ne peut occasionner un feu de brousse, comme certains le laissent croire. Ç’est à son détriment. Quand il y a feu de brousse, les ruches sont non seulement en danger, mais aussi et surtout les abeilles. Du coup, les apiculteurs luttent contre ces pratiques. Car la préservation de l’environnement c’est la sécurisation et la protection de notre activité « ,  a- t-il expliqué.

Aujourd’hui, les apiculteurs de Linsan Saran sollicitent, unanimement, l’accompagnement des autorités à tous les niveaux, pour mieux pratiquer l’apiculture et pour mieux préserver l’environnement. Surtout, lorsqu’on sait que la localité abrite l’une des  plus grandes forêts classées de la région.

 

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