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An 64 de l’indépendance : contexte historique et hommage aux hommes ayant conduit le pays à cette consécration

Il y a 64 ans, la Guinée devenait indépendante sous les auspices d’un grand homme, feu Ahmed Sékou Touré. Ce dimanche 2 octobre 2022 donc, sera célébré ce 64ème anniversaire de son accession à l’indépendance. Soixante-quatre ans de souveraineté, de travail, de justice et de solidarité. Il faut célébrer cet anniversaire et en parler. L’occasion de rappeler et rendre hommage aux pionniers de l’indépendance avec à leur tête feu Ahmed Sékou Touré. En un mot, revenir sur les hauts faits de ceux qui, hier, se sont sacrifiés pour obtenir l’indépendance.

Il y a 62 ans (64 ans pour la Guinée) en Afrique, la plupart des colonies françaises accédaient à l’indépendance. Avant cette flopée de pays indépendants, feu Ahmed Sékou Touré a choisi 1958 pour donner l’indépendance à la Guinée. Il a obtenu courageusement cette liberté alors que le Sénégalais, feu Léopold Sédar Senghor, l’Ivoirien, feu Félix Houphouët Boigny, eux, ont jeté leur dévolu sur 1960 comme l’année magique de la décolonisation pacifique. Mais que de tracasseries ! Rappelons cependant que les tractations en coulisses ont été âpres. Pour la France en pleine guerre d’Algérie, il n’était pas question de perdre ses intérêts en Afrique noire et dans le contexte de la guerre froide, chaque pays devrait choisir son camp.

Beaucoup plus jeune que d’autres leaders, Ahmed Sékou Touré né en 1922 à Faranah, en Haute Guinée. Contrairement aux autres leaders, il n’accèdera pas aux études supérieures, mais il a travaillé très tôt à la poste, au Trésor Public… En 1946, il fonde l’Union de Syndicat confédéré de Guinée et mène des actions couronnées de succès pour les travailleurs. Sékou Touré organise la grève de 72 jours par laquelle il obtient l’augmentation des salaires. Il prend plus tard la tête de la section guinéenne du RDA, le Parti Démocratique Guinéen. A partir de 1956, le PDG remporte toutes les élections. Sékou Touré devient incontournable en Guinée.

Le général De Gaule cherchant comment avoir la main mise sur les colonies françaises pour ne pas perdre ses intérêts en Afrique noire, entreprend une tournée sur le continent. Cette tournée De Gaule a été triomphalement accueilli partout où il est passé jusqu’à son arrivée à Conakry. Il a été accueilli dans la liesse populaire, de l’aéroport Gbessia jusqu’au Palais du 25 août (actuel siège de la Haute autorité de la Communication) à Kaloum. Il avouera plus tard que de tous les accueilles, celui de Conakry a été impressionnant. Effectivement, c’est de là Sékou Touré et ses compagnons l’attendaient. Car, ils ruineront les espoirs du général De Gaule et sa délégation avec un discours poignant et responsable.

« Nous préférons la pauvreté dans la liberté, à l’opulence dans l’esclavage ! » Phrase très forte qui restera à jamais gravée dans les mémoires… En fait, dans ce discours Sékou Touré ne demandait que soit revue la communauté, qu’elle soit fondée sur des bases nouvelles et que des relations soient complètement décolonisées. Mais il a été incompris par le général De Gaule qui prend très mal le discours. Il devient pâle pensant que le projet communautaire est ainsi arrêté et que seul le référendum pourra trancher… Il réagira coup pour coup : « je dis ici encore plus haut qu’ailleurs que l’indépendance est à la disposition de la Guinée. Elle peut la prendre le 28 septembre en disant « non » à la proposition qui lui est faite. Et dans ce cas, je garantis que la métropole n’y fera pas obstacle. Elle en tirera bien sûr les conséquences et votre territoire fera comme il le voudra. Dans les conditions qu’il voudra. Suivre la route qu’il voudra. »

Evidemment le 28 septembre 1958, le « Non » à la communauté Franco-africaine qui l’emporte. Quatre jours plus tard, le 2 octobre 1958, la Guinée proclame son indépendance.

Vexé, le général De Gaule donne ordre aux coopérants, à tous les ressortissants français de quitter immédiatement la Guinée. En quittant la Guinée, ils emportent tout avec eux. Les archives sont brûlées, les banques vidées… Il n’y avait plus rien après le départ de la France… De cet échec patent de la métropole, triomphe la Guinée qui bénéficie d’une aura révolutionnaire.

La Guinée devient alors un espace attractif pour les européens, y compris des français anticolonialistes qui se mettent au service de la jeune République.  Plusieurs africains épris de liberté et de la révolution se mettent également au service de la Guinée.  Sékou Touré accueille même les victimes sud-africaines d’apartheid.

Célébrer le soixante quatrième anniversaire de l’indépendance de la Guinée, c’est se rappeler de cette période importante de l’histoire. C’est rendre hommage aux pères de l’indépendance et de la Liberté.

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