Le journaliste et historien Amadou Djouldé Diallo est sorti de la prison ce mercredi 19 mai au terme de son procès pour « offense au Président de la République ». Condamné uniquement à une peine pécuniaire (5 millions GNF d’amende), Diallo aura passé deux mois et 18 jours à la prison centrale de Conakry.
En ne le condamnant qu’au paiement d’une amende de 5 millions de francs guinéens, le juge a appliqué la loi portant sur la liberté de la presse. « C’est ce que nous avons toujours demandé. Il ne devrait pas aller en prison à cause de ses propos tenus en tant que journaliste », a déclaré Me Salifou Béavogui, l’un des avocats du journaliste, à la fin du procès.
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Le juge Aboubacar Mafèring Camara n’a cependant pas fait cas de la détention provisoire prolongée du journaliste. Arrêté le 27 février, Amadou Djouldé a passé deux jours de garde à vue avant d’être mis sous mandat de dépôt le 01 mars 2021. « Nous sommes en colère par rapport à ça. Normalement quelqu’un doit payer pour cette détention injuste », a exprimé le journaliste Abdoul Malick Diallo du collectif des journalistes pour la libération d’Amadou Djouldé Diallo.
Content quand même que son confrère ait retrouvé sa liberté, Malick dénonce aussi un manque de solidarité des journalistes guinéens avec le doyen.