Alpha Condé ne manque plus aucune occasion pour lancer des piques à l’encontre de ceux ou celles qui ne partagent pas sa vision. A l’occasion du lancement de la conférence internationale sur le droit au développement dont la troisième a eu lieu à Conakry, ce mardi, il a mis ces adversaires en garde.
Le locataire de Sékhoutoureya a mis à profit la fin de son discours pour lever un coin du voile sur la marche qu’il entend imprimer dans le cadre de son «concept de gouverner autrement ». Un message adressé non seulement aux cadres de l’administration mais aussi à ses adversaires sociopolitiques et au compte de sa vision sur le travail interne auquel la coopération devrait venir en appoint.
«L’essentiel, c’est l’effort que nous faisons, c’est-à-dire le travail, la justice, la lutte contre la corruption contre les inégalités, contre le copinage contre l’ethnocentrisme qui fait qu’aujourd’hui, il y a une profonde différence entre certains et le petit peuple », explique-t-il.
Ajoutant par ailleurs que « quand on veut gagner de l’argent, on va dans les affaires. Quand on est ministre, médecin, ou professeur, ça veut dire qu’on veut servir le pays… »
Poursuivant, Alpha Condé observe que c’est un engagement difficile, mais qu’il estime que « nous sommes en train de réussir grâce à l’accompagnement du peuple de Guinée ». Avant de revenir sur son intention de faire de la Guinée « la deuxième économie de l’Afrique de l’Ouest ». Une ambition, avertit-il, que «personne ni à l’extérieur, ni à l’intérieur ne pourra freiner. Je le dis de façon haute et claire, pour ceux qui pensent qu’ils peuvent arrêter ce train qui est lancé, ils se trompent. Personne ne pourra arrêter ce train. Nous sommes d’accord que tous les Guinéens soient dans ce train. Mais ceux qui veulent s’exclure, c’est leur problème. Mais qu’ils sachent que quoi qu’ils fassent, c’est fini. Personne ne pourra plus arrêter le train de la Guinée qui a pris sa marche désormais et il fera en sorte que le peuple de Guinée soit au rendez-vous des pays développés».
Un passage qui lui tenait visiblement à cœur, car il a fait momentanément oublier au président guinéen le lancement officiel de l’événement pour lequel il avait pourtant effectué le déplacement.