Le président Alpha Condé est arrivé à Kindia aux environs de 13h30 en compagnie du premier ministre Kassory Fofana et une dizaine de ministres pour lancer les travaux de construction des festivités tournantes que Kindia va abriter cette année le 61ème anniversaire de notre indépendance.
Mais avant son atterrissage les opposants à la présidence à vie étaient fortement mobilisés dans les rues de Kindia avec banderoles sur lesquelles on pouvait lire ‘’à bas le 3ème mandat et non à la nouvelle constitution’’. Mais ce mouvement hostile au pouvoir a été vite stoppé au niveau du siège de la mairie par les forces de l’ordre sans violence.
Interrogé sur leur démarche ces jeunes anti 3ème mandat avant de partir ont laissé quelques messages hostiles à la nouvelle constitution : « Nous sommes contre leur fameux projet de nouvelle constitution qui ne passera pas ici à Kindia. Il faut qu’Alpha Condé quitte en 2020 puisque c’est la fin de son deuxième mandat. Il n’est pas question de changer cette constitution sur laquelle il a prêté serment en 2010. La Guinée est un état de droit l’article 7 de la constitution nous autorise mais si les cadres véreux se lancent à cette démarche satanique nous ne serons pas d’accord » martèle Mohamed Kassi Camara, membre du FNDC.
Pendant ce temps le président et sa suite ont rallié le stade Fodé Fissa où une forte mobilisation de citoyens venus des 5 communes de la région, des sous-préfectures et même de la capitale Conakry. Dans l’enceinte dudit stade, prenant la parole au nom de la jeunesse de la Basse Guinée, Alpha Touré dit « Ce que nous avons remarqué aucun pays ne peut être géré par un consensus, c’est la loi qui le dirige ; maintenant les jeunes de la Basse Guinée te demande une doléance ; ils te demandent de changer la loi afin que tout ce que nous voulons demain qu’on puisse le prendre dans un document et non dans les rues »
« Ce que les jeunes ont dit au nom des leaders religieux ils travaillent pour la population et ce que la population veut ; on le veut aussi donc nous sommes aussi d’accord pour le changement de la loi » renchérit El hadj N’famoussa , porte-parole des religieux.
Pour son discours de réponse le président Alpha Condé a dit ceci :« Je vous ai écouté, je vais aussi écouter les autres et quand je finis d’écouter tout le monde, je vais donc vous répondre mais il faut que tout le monde comprenne que ce que le peuple veut personne ne peut arrêter ça », lance le chef de l’Etat.