A Mamou la visite du chef de l’Etat n’a pas mobilisé foule. Il a fallu recourir aux villages environnants pour remplir la maison des jeunes, où Alpha Condé a prononcé son discours, en apostrophant les opposants au régime.
Compte tenu de la faible mobilisation dans la matinée de ce dimanche, à l’esplanade de la maison des jeunes de Mamou, l’inquiétude avait commencé à gagner les autorités. Les populations de la commune urbaine ayant il faut le reconnaître, boudé la réception du Chef de l’État. C’est l’arrivée sur les lieux des populations de Soumbalako, Soya, Ourekaba qui a comblé ce vide et créé un ouf de soulagement chez les organisateurs de ce meeting de campagne.
Attendu dans la matinée, le Chef de l’État a débuté la visite par Porédaka où il a présenté les condoléances suite au décès de la belle mère de Aliou Donato Diallo, avant de rallier Mamou. Ce retard a permis de mobiliser la foule pour réserver un accueil chaleureux au président de la République.
C’est à 13h que le président Alpha Condé a fait son entrée à la maison des jeunes de Mamou.
Dans son allocution, il a lancé ce message au Foutah : « Moi je n’ai peur de personne, je n’ai peur que de Dieu. Ma vie est dans la main de Dieu. C’est pourquoi je ne me fatigue pas et je ne tombe pas malade, parce que Dieu est avec moi. Le Foutah c’est la région de Tooli (bienvenue), du respect des sages, du respect de la religion et des chefs. Nous ne confondrons jamais le Foutah avec quelques égarés qui droguent les gens chaque fois pour faire la pagaille. Ils vont se fatiguer de casser, nous serons toujours capables de construire, car nous avons les moyens maintenant. Celui qui veut casser les urnes, il est dans l’illégalité, alors jouez votre rôle dans ce cadre. Mes meilleurs soldats, c’est vous le peuple. On ne confond pas le Foutah à quelques égarés. Que le Foutah arrête de se plaindre », a-t-il lancé à la foule.
A noter que la ville de Mamou tout comme les autres préfectures du Foutah sont militarisées. Forces spéciales et bérets rouges y sont venus en appui aux escortes de gendarmes et de policiers, débordés récemment par les manifestations anti-troisième mandat.
De quoi provoquer la psychose au sein de la population de cette région.