Dans la préfecture de Lola, située dans le sud-est de la Guinée, la culture du manioc attire de nombreuses femmes, notamment dans les sous-préfectures de Gueasso et de Foumbadou, où la vente de leurs productions leur permet de se constituer une économie. Cet argent peut servir ensuite à investir dans l’élevage des caprins ou des vaches, a-t-on constaté sur place.
Nous sommes en ce moment en pleine période de travaux d’entretien des champs de maniocs dans cette préfecture qui offrent des conditions favorables de culture du manioc.
Bientôt la récolte, et celles qui se sont investies dans la culture de ce féculent s’attendent à tirer profit de la vente de leurs sacs de manioc.
Dans ces vastes champs de manioc, ces femmes sollicitent le concours des hommes pour la récolte qui consiste à déterrer les tubercules.
Magnama Chérif, une des femmes rencontrée sur le terrain a confié à notre reporter que la culture du manioc est un moyen rapide de réduire la pauvreté pour les femmes.
« La année dernière, j’ai planté un lopin de terre à Wolono, localité proche de Lola, après les travaux, j’ai eu 15 sacs. Cela m’a permis d’acheter une vache », révèle notre interlocutrice.
A Lola, des commerçants viennent même de la Côte d’Ivoire qui se trouve à une quarantaine de kilomètres, pour acheter du manioc.
Le manioc de Lola est aussi exporté vers le Liberia, territoire qui est plus proche de Lola, se trouvant à moins d’une vingtaine de kilomètres.
L’avantage avec la culture du manioc, c’est que plant se consomme des feuilles au tubercule. C’est l’un des aliments les plus consommés dans la région forestière.
L’attiécké, plat d’origine ivoirienne, prisé par les populations de notre pays se fait à base de manioc.
Les champs de manioc ne sont pas cependant à l’abri de l’invasion par des bœufs qui déciment les plants.
Le manque de coopératives agricoles à l’image de la Côte d’Ivoire pour la mise en valeur de la production de manioc constitue aussi un handicap pour ces femmes de Lola.