Le président de la République Alpha Condé, accompagné des ministres des Affaires Etrangères et de la Coopération, a quitté hier nuit Conakry pour Addis-Abeba, la capitale éthiopienne où il entame depuis ce mercredi 6 février une visite d’Etat de trois jours, a appris ce soir Guinéenews d’une source proche de la Présidence.
Cette visite d’Etat, premier du genre pour le président Alpha Condé depuis qu’il est à la tête de la Guinée, va sans doute être ponctuée de plusieurs rencontres dont celles qu’il aura avec son hôte le Premier ministre Abiy Ahmed au palais Ménelik d’Addis-Abeba, siège de la Primature et au palais du Jubilé d’Addis avec la présidente de la République, Sahle-Work Zewed.
Avec son taux de croissance économique à deux chiffres (10,9%), ses immenses infrastructures routières, hôtelières, énergétiques, aéroportuaires, immobilières qui poussent un peu partout, la République démocratique fédérale d’Ethiopie fait aujourd’hui figure avec le Rwanda, le Kenya, le Ghana…, de nouveaux dragons africains. Un modèle pour lequel Alpha Condé nourrit une certaine fascination et saura s’en inspirer.
Cette visite d’Etat devra probablement être pour lui une occasion de donner un coup de main au dossier de partenariat entre la compagnie Ethiopian Airline et Guinea Airline du richissime homme d’affaires Antonio Souaré. Un partenariat, certes parrainé par l’Etat guinéen via le ministère des Transports, mais qui tarde à se concrétiser en dépit de la signature d’un protocole d’accord entre les deux parties. Cet accord, faut-il le rappeler, envisageait la mise à disposition depuis les mois de juin-juillet 2018 du premier appareil à Guinea Airline par la compagnie Ethiopian.
Par ailleurs, le président Alpha Condé devra, au terme de cette visite d’Etat, poursuivre son séjour à Addis-Abeba en participant dès dimanche 10 février aux travaux d’ouverture de la 32ème session de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine. Ce sommet de haut niveau est précédé de la conférence des ministres des Affaires Etrangères qui s’ouvrent la veille, c’est-à-dire le samedi 9 février, toujours à Addis-Abeba, au siège de l’organisation panafricaine.